23.01.2025 - [Portrait] Rencontre avec l'architecte Rodolphe Parente đ«đ·
DI

ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 28.02.2026
[Portrait] RODOLPHE PARENTE
Rencontre avec l'architecte Rodolphe Parente
đ° Article de Laure Ambroise paru dans L'Officiel (4 dĂ©cembre 2024) et reproduit en texte intĂ©gral ici.
AprĂšs cinq annĂ©es passĂ©es au cĂŽtĂ© dâAndrĂ©e Putman, le designer et architecte dâintĂ©rieur Rodolphe Parente se lance et convoque dans ses projets des atmosphĂšres aux jeux de lumiĂšre sophistiquĂ©s et immersifs.
LâOFFICIEL : Qui vous a donnĂ© envie de devenir architecte ?
Rodolphe ParenteâŻ: Jâai presque envie de dire⊠mon pĂšre. Il avait une entreprise de gros oeuvre et tous les architectes venaient
Ă la maison discuter de projets. Depuis lâenfance, je suis fascinĂ© par ce dialogue entre la main et la matiĂšre, entre les architectes et les lieux.
LâO : Parlez-nous de votre parcoursâŠ
rp : JâĂ©tais programmĂ© pour aller en Ă©cole dâingĂ©nieur ou faire des maths, mais jâai fait un virage Ă 360° en intĂ©grant les Beaux-Arts de Dijon avec de prestigieux intervenants comme Yan Pei Ming en professeur de dessin.
LâO : Vous nâavez pas Ă©tĂ© dĂ©boussolĂ© par cet univers diamĂ©tralement opposĂ© Ă celui que vous connaissiez ?
rp : Il a fallu que je me reprogramme. Jâai passĂ© mon temps Ă la bibliothĂšque, jâai essayĂ© dâapprendre tout sur tout. Je pense que de ne pas avoir Ă©tĂ© Ă©levĂ© dans cette culture artistique au dĂ©part, a fait que, probablement, jâen ai appris davantage et plus vite.
LâO : Cela vous a permis de façonner votre propre regard puisque lâinfluence sâest faite Ă travers vos lectures.
rp : Jâai posĂ© un regard neuf sur cet univers artistique qui me transcendait. Je me souviens des expositions au Consortium Ă Dijon, sur le travail de Barbara et Michael Leisgen, ou celles de Yayoi Kusama. Sublime ! AprĂšs les Beaux-Arts, jâai intĂ©grĂ© les Arts-DĂ©coratifs de Strasbourg, puis je suis entrĂ© Ă lâECAL Ă Lausanne oĂč jâai rencontrĂ© des artistes comme Florence DolĂ©ac des Radi Designers ou Ronan Bouroullec. Câest comme si tu rencontrais Madonna.
LâO : Parlez-nous de votre arrivĂ©e chez AndrĂ©e PutmanâŠ
rp : Jâai eu la chance dâĂȘtre en charge trĂšs rapidement de projets comme la rĂ©novation de lâhĂŽtel Morgans Ă New York. Je pense quâavec envie de travailler lâarchitecture intĂ©rieure que le mobilier. AndrĂ©e a toujours dit une chose qui mâa portĂ©, et encore aujourdâhui, âne pas oser, câest dĂ©jĂ perdreâ. Quand tu as cela en toi, tout est possible. Avec elle, jâai appris ce mĂ©lange du pauvre et du riche, et Ă regarder les matiĂšres diffĂ©remment. Quand elle parlait, câĂ©tait du surrĂ©alisme Ă la AndrĂ© Breton. Je me souviens dâun jour oĂč lâon devait dessiner
une collection pour Poltrona Frau et elle nous a racontĂ© une histoire, celle dâune jeune fille qui embrassait une grenouille dâor au pied dâun arbre. CâĂ©tait son point de dĂ©part, son inspiration pour dessiner cette collection. Et donc toi de cela, tu reprenais des Ă©lĂ©ments, tu essayais de comprendre, analyser pour dessiner et proposer des lignes. CâĂ©tait une façon absolument inattendue de travailler. Jâadorais son envie de dĂ©placer les choses, sa façon de faire rayonner une matiĂšre, câĂ©tait trĂšs intĂ©ressant. Je me souviens Ă©galement de cette conversation, elle avait 82 ans, sur la couleur des voitures dans Paris, ce faux blanc qui, selon elle, pouvait ĂȘtre une trĂšs belle couleur de laque pour une malle. Son oeil Ă©tait ouvert en permanence.
LâO : Combien de temps ĂȘtes-vous restĂ© Ă ses cĂŽtĂ©s ?
rp : Presque cinq ans et, peu avant mes 30 ans, jâai quittĂ© le studio pour monter le mien, en 2009. Les choses mâont portĂ© vers la direction artistique. Jâai aimĂ© ĂȘtre confrontĂ© Ă des problĂ©matiques qui ne sont pas dâordre stylistique, mais de celui de la performance, ou comment faire vivre une marque. Je continue dâailleurs de travailler dans ce sens pour des maisons comme Cartier.
LâO : Qui fut le premier client de votre agence ?
rp : Un homme que jâai rencontrĂ© Ă un vernissage chez AndrĂ©e. Il mâa proposĂ© de refaire son appartement. Ă notre premier rendez-vous, il est arrivĂ© avec quatre images : une cellule de Le Corbusier, un chemisier dâEileen Gray, une photo de Twin Peaks par David Lynch et celle dâun tapis damier. Et il mâa dit : je suis bouddhiste donc je veux Ă©voquer mon rapport Ă la spiritualitĂ© dans mon intĂ©rieur.
LâO : Quel cahier des charges !
rp : Le plus beau pour faire un projet. BaptisĂ© Concrete, jâai imaginĂ© pour ce lieu un sol rouge brillant, une colonne en laiton dorĂ© minimaliste, symbole de spiritualitĂ©, des tables de chevet qui sâouvraient comme le chemisier de Gray et une douche dans une boĂźte en inox. SophistiquĂ©, dĂ©taillĂ© et trĂšs soignĂ©, jâai rĂ©alisĂ© un projet dâune beautĂ© et dâune singularitĂ© rare parce que jâavais un client de confiance.
LâO : Parlez-nous de votre notion du styleâŠ
rp : Ma volontĂ© est dâĂ©chapper Ă cette notion, je prĂ©fĂšre parler de projets contextualisĂ©s et de culture de projet. Le lieu, câest une chose, mais lâimportant est de comprendre ce dont mes clients ont envie : leurs usages, rituels et modes de vie. Câest trĂšs important de jouer au ping-pong avec eux pour crĂ©er des projets sur mesure.
LâO : Sans parler de style, on peut parler du sens de la couleur et de la place de lâart contemporain dans votre travail.
rp : Je comprends la couleur quand elle est architecturĂ©e et immersive. Elle provoque des formes qui changent la perception de lâespace. Pour lâart contemporain, jâai la chance dâavoir des clients qui ont de belles collections, mais je ne suis pas Art Advisor. Quand mes clients en ont un, jâentretiens un dialogue Ă©troit pour pouvoir mettre en place leurs piĂšces. Sinon, il y a ceux qui nous sollicitent pour dĂ©velopper leur accrochage. Il ne faut pas ĂȘtre snob par rapport Ă lâacquisition, il faut voir comment une acquisition rĂ©sonne en soi. Nous donnons donc des directions sur des artistes, des galeriesâŠ
LâO : Une de vos inspirations revient-elle souvent, voire tout le temps ?
rp : Celle dâun rideau de FĂ©lix GonzĂ les-Torres. Jâaime ces matiĂšres trĂšs simples mais qui disent beaucoup en introduisant lâimmatĂ©rialitĂ© en mĂȘme temps. On retrouve Ă©galement des images du travail de James Turrel et son rapport Ă lâespace, la couleur et la perspective. Je ne regarde pas ce que mes contemporains font, ça ne mâintĂ©resse pas. Je suis plus intĂ©ressĂ© par une robe de Jean Paul Gaultier brodĂ©e avec un certain dĂ©gradĂ©, car il y a lĂ quelque chose dâintĂ©ressant Ă reprendre. Je suis architecte dâintĂ©rieur, je mâintĂ©resse au volume, Ă la matiĂšre, Ă la lumiĂšre, Ă des dĂ©ambulations, des gestes, comment on ouvre un tiroir, comment on ferme une porte de placard, quel bruit fait cette porte. Câest cela qui mâintĂ©resse, et que je retrouve dans les expĂ©rimentations des artistes.
LâO : Vous parliez tout Ă lâheure de la tradition des ensembliers, comment lâexprimez-vous Ă travers vos projets ?
rp : Les dĂ©corateurs ensembliers avaient tous ce rapport Ă lâartisanat, extrĂȘmement poussĂ©. MĂȘme si câest presque commun aujourdâhui dâentendre parler des mĂ©tiers dâart, on veut toujours les soutenir. Jâaime passer mon temps dans les ateliers, comprendre les gestes, les objets, la matiĂšre, comment on brode oĂč on plisse un tissu, pour transposer cela dans dâautres univers. On utilise ces savoir-faire quand ça amĂšne quelque chose de nouveau. Je ne suis pas trĂšs sensible Ă ces univers trop chargĂ©s oĂč on empile pour rassurer. La plus grosse complexitĂ© de notre mĂ©tier, câest de savoir renoncer et de le faire comprendre Ă nos clients.
LâO : Quels sont vos projets en cours ?
rp : Actuellement, je travaille avec Marion Mailaender sur une salle de sport, le fameux Ken Club. Et lâannĂ©e prochaine, on va livrer le mythique hĂŽtel Le Provençal sur la presqu'Ăźle de Giens pour lequel on sâest questionnĂ© sur comment garder le charme de cet hĂŽtel familial avec sa gĂ©nĂ©rositĂ© et son style un peu dĂ©suet. On va aussi livrer un hĂŽtel Ă Rome pour lâExperimental Group. Pour moi qui ai le passeport italien (son pĂšre vient des Abruzzes) et le passeport français, cet hĂŽtel est un cadeau. Nous avons aussi un projet de rĂ©sidence Ă Pantelleria oĂč seront invitĂ©s des Ă©crivains, artistes, designers, gĂ©ologues⊠Et nous travaillons Ă©galement sur une maison dans les Hamptons.
LâO : Parlez-nous de votre travail de designer dont certaines de vos piĂšces viennent dâĂȘtre acquises par le Mobilier nationalâŠ
rp : Jâai en effet dessinĂ© une dizaine de piĂšces, fauteuils et luminaires, avec des dĂ©clinaisons. Le mobilier a Ă©tĂ© lancĂ© Ă travers des projets dĂšs les dĂ©buts de lâagence. Câest une production qui a son existence propre. Je suis Ă la fois architecte dâintĂ©rieur et designer. Cet entre-deux me convient parfaitement.
LâO : Quel artiste vous a marquĂ© cette saison Ă Art Basel Paris ?
rp : Mes coups de coeur vont Ă Jesse Darling chez Sultana et Osama Al Rayyan chez Federico Vavassori.
LâO : Pour qui aimeriez-vous imaginer une maison ?
rp : Un artiste. La plus belle que jâai vue est celle de Bob Hope Ă Palm Spring.
đ Rodolphe a obtenu son diplĂŽme des Designer HES en Design industriel et de produits en 2004
Web : https://www.rodolpheparente.com
Instagram : https://www.instagram.com/rodolpheparente/
Photos : 1 - Portrait de Rodolphe Parente par Giulio Ghirardi. 2 - Fauteuil Apertura photographié par Ophélie Maurus.
Rencontre avec l'architecte Rodolphe Parente
đ° Article de Laure Ambroise paru dans L'Officiel (4 dĂ©cembre 2024) et reproduit en texte intĂ©gral ici.
AprĂšs cinq annĂ©es passĂ©es au cĂŽtĂ© dâAndrĂ©e Putman, le designer et architecte dâintĂ©rieur Rodolphe Parente se lance et convoque dans ses projets des atmosphĂšres aux jeux de lumiĂšre sophistiquĂ©s et immersifs.
LâOFFICIEL : Qui vous a donnĂ© envie de devenir architecte ?
Rodolphe ParenteâŻ: Jâai presque envie de dire⊠mon pĂšre. Il avait une entreprise de gros oeuvre et tous les architectes venaient
Ă la maison discuter de projets. Depuis lâenfance, je suis fascinĂ© par ce dialogue entre la main et la matiĂšre, entre les architectes et les lieux.
LâO : Parlez-nous de votre parcoursâŠ
rp : JâĂ©tais programmĂ© pour aller en Ă©cole dâingĂ©nieur ou faire des maths, mais jâai fait un virage Ă 360° en intĂ©grant les Beaux-Arts de Dijon avec de prestigieux intervenants comme Yan Pei Ming en professeur de dessin.
LâO : Vous nâavez pas Ă©tĂ© dĂ©boussolĂ© par cet univers diamĂ©tralement opposĂ© Ă celui que vous connaissiez ?
rp : Il a fallu que je me reprogramme. Jâai passĂ© mon temps Ă la bibliothĂšque, jâai essayĂ© dâapprendre tout sur tout. Je pense que de ne pas avoir Ă©tĂ© Ă©levĂ© dans cette culture artistique au dĂ©part, a fait que, probablement, jâen ai appris davantage et plus vite.
LâO : Cela vous a permis de façonner votre propre regard puisque lâinfluence sâest faite Ă travers vos lectures.
rp : Jâai posĂ© un regard neuf sur cet univers artistique qui me transcendait. Je me souviens des expositions au Consortium Ă Dijon, sur le travail de Barbara et Michael Leisgen, ou celles de Yayoi Kusama. Sublime ! AprĂšs les Beaux-Arts, jâai intĂ©grĂ© les Arts-DĂ©coratifs de Strasbourg, puis je suis entrĂ© Ă lâECAL Ă Lausanne oĂč jâai rencontrĂ© des artistes comme Florence DolĂ©ac des Radi Designers ou Ronan Bouroullec. Câest comme si tu rencontrais Madonna.
LâO : Parlez-nous de votre arrivĂ©e chez AndrĂ©e PutmanâŠ
rp : Jâai eu la chance dâĂȘtre en charge trĂšs rapidement de projets comme la rĂ©novation de lâhĂŽtel Morgans Ă New York. Je pense quâavec envie de travailler lâarchitecture intĂ©rieure que le mobilier. AndrĂ©e a toujours dit une chose qui mâa portĂ©, et encore aujourdâhui, âne pas oser, câest dĂ©jĂ perdreâ. Quand tu as cela en toi, tout est possible. Avec elle, jâai appris ce mĂ©lange du pauvre et du riche, et Ă regarder les matiĂšres diffĂ©remment. Quand elle parlait, câĂ©tait du surrĂ©alisme Ă la AndrĂ© Breton. Je me souviens dâun jour oĂč lâon devait dessiner
une collection pour Poltrona Frau et elle nous a racontĂ© une histoire, celle dâune jeune fille qui embrassait une grenouille dâor au pied dâun arbre. CâĂ©tait son point de dĂ©part, son inspiration pour dessiner cette collection. Et donc toi de cela, tu reprenais des Ă©lĂ©ments, tu essayais de comprendre, analyser pour dessiner et proposer des lignes. CâĂ©tait une façon absolument inattendue de travailler. Jâadorais son envie de dĂ©placer les choses, sa façon de faire rayonner une matiĂšre, câĂ©tait trĂšs intĂ©ressant. Je me souviens Ă©galement de cette conversation, elle avait 82 ans, sur la couleur des voitures dans Paris, ce faux blanc qui, selon elle, pouvait ĂȘtre une trĂšs belle couleur de laque pour une malle. Son oeil Ă©tait ouvert en permanence.
LâO : Combien de temps ĂȘtes-vous restĂ© Ă ses cĂŽtĂ©s ?
rp : Presque cinq ans et, peu avant mes 30 ans, jâai quittĂ© le studio pour monter le mien, en 2009. Les choses mâont portĂ© vers la direction artistique. Jâai aimĂ© ĂȘtre confrontĂ© Ă des problĂ©matiques qui ne sont pas dâordre stylistique, mais de celui de la performance, ou comment faire vivre une marque. Je continue dâailleurs de travailler dans ce sens pour des maisons comme Cartier.
LâO : Qui fut le premier client de votre agence ?
rp : Un homme que jâai rencontrĂ© Ă un vernissage chez AndrĂ©e. Il mâa proposĂ© de refaire son appartement. Ă notre premier rendez-vous, il est arrivĂ© avec quatre images : une cellule de Le Corbusier, un chemisier dâEileen Gray, une photo de Twin Peaks par David Lynch et celle dâun tapis damier. Et il mâa dit : je suis bouddhiste donc je veux Ă©voquer mon rapport Ă la spiritualitĂ© dans mon intĂ©rieur.
LâO : Quel cahier des charges !
rp : Le plus beau pour faire un projet. BaptisĂ© Concrete, jâai imaginĂ© pour ce lieu un sol rouge brillant, une colonne en laiton dorĂ© minimaliste, symbole de spiritualitĂ©, des tables de chevet qui sâouvraient comme le chemisier de Gray et une douche dans une boĂźte en inox. SophistiquĂ©, dĂ©taillĂ© et trĂšs soignĂ©, jâai rĂ©alisĂ© un projet dâune beautĂ© et dâune singularitĂ© rare parce que jâavais un client de confiance.
LâO : Parlez-nous de votre notion du styleâŠ
rp : Ma volontĂ© est dâĂ©chapper Ă cette notion, je prĂ©fĂšre parler de projets contextualisĂ©s et de culture de projet. Le lieu, câest une chose, mais lâimportant est de comprendre ce dont mes clients ont envie : leurs usages, rituels et modes de vie. Câest trĂšs important de jouer au ping-pong avec eux pour crĂ©er des projets sur mesure.
LâO : Sans parler de style, on peut parler du sens de la couleur et de la place de lâart contemporain dans votre travail.
rp : Je comprends la couleur quand elle est architecturĂ©e et immersive. Elle provoque des formes qui changent la perception de lâespace. Pour lâart contemporain, jâai la chance dâavoir des clients qui ont de belles collections, mais je ne suis pas Art Advisor. Quand mes clients en ont un, jâentretiens un dialogue Ă©troit pour pouvoir mettre en place leurs piĂšces. Sinon, il y a ceux qui nous sollicitent pour dĂ©velopper leur accrochage. Il ne faut pas ĂȘtre snob par rapport Ă lâacquisition, il faut voir comment une acquisition rĂ©sonne en soi. Nous donnons donc des directions sur des artistes, des galeriesâŠ
LâO : Une de vos inspirations revient-elle souvent, voire tout le temps ?
rp : Celle dâun rideau de FĂ©lix GonzĂ les-Torres. Jâaime ces matiĂšres trĂšs simples mais qui disent beaucoup en introduisant lâimmatĂ©rialitĂ© en mĂȘme temps. On retrouve Ă©galement des images du travail de James Turrel et son rapport Ă lâespace, la couleur et la perspective. Je ne regarde pas ce que mes contemporains font, ça ne mâintĂ©resse pas. Je suis plus intĂ©ressĂ© par une robe de Jean Paul Gaultier brodĂ©e avec un certain dĂ©gradĂ©, car il y a lĂ quelque chose dâintĂ©ressant Ă reprendre. Je suis architecte dâintĂ©rieur, je mâintĂ©resse au volume, Ă la matiĂšre, Ă la lumiĂšre, Ă des dĂ©ambulations, des gestes, comment on ouvre un tiroir, comment on ferme une porte de placard, quel bruit fait cette porte. Câest cela qui mâintĂ©resse, et que je retrouve dans les expĂ©rimentations des artistes.
LâO : Vous parliez tout Ă lâheure de la tradition des ensembliers, comment lâexprimez-vous Ă travers vos projets ?
rp : Les dĂ©corateurs ensembliers avaient tous ce rapport Ă lâartisanat, extrĂȘmement poussĂ©. MĂȘme si câest presque commun aujourdâhui dâentendre parler des mĂ©tiers dâart, on veut toujours les soutenir. Jâaime passer mon temps dans les ateliers, comprendre les gestes, les objets, la matiĂšre, comment on brode oĂč on plisse un tissu, pour transposer cela dans dâautres univers. On utilise ces savoir-faire quand ça amĂšne quelque chose de nouveau. Je ne suis pas trĂšs sensible Ă ces univers trop chargĂ©s oĂč on empile pour rassurer. La plus grosse complexitĂ© de notre mĂ©tier, câest de savoir renoncer et de le faire comprendre Ă nos clients.
LâO : Quels sont vos projets en cours ?
rp : Actuellement, je travaille avec Marion Mailaender sur une salle de sport, le fameux Ken Club. Et lâannĂ©e prochaine, on va livrer le mythique hĂŽtel Le Provençal sur la presqu'Ăźle de Giens pour lequel on sâest questionnĂ© sur comment garder le charme de cet hĂŽtel familial avec sa gĂ©nĂ©rositĂ© et son style un peu dĂ©suet. On va aussi livrer un hĂŽtel Ă Rome pour lâExperimental Group. Pour moi qui ai le passeport italien (son pĂšre vient des Abruzzes) et le passeport français, cet hĂŽtel est un cadeau. Nous avons aussi un projet de rĂ©sidence Ă Pantelleria oĂč seront invitĂ©s des Ă©crivains, artistes, designers, gĂ©ologues⊠Et nous travaillons Ă©galement sur une maison dans les Hamptons.
LâO : Parlez-nous de votre travail de designer dont certaines de vos piĂšces viennent dâĂȘtre acquises par le Mobilier nationalâŠ
rp : Jâai en effet dessinĂ© une dizaine de piĂšces, fauteuils et luminaires, avec des dĂ©clinaisons. Le mobilier a Ă©tĂ© lancĂ© Ă travers des projets dĂšs les dĂ©buts de lâagence. Câest une production qui a son existence propre. Je suis Ă la fois architecte dâintĂ©rieur et designer. Cet entre-deux me convient parfaitement.
LâO : Quel artiste vous a marquĂ© cette saison Ă Art Basel Paris ?
rp : Mes coups de coeur vont Ă Jesse Darling chez Sultana et Osama Al Rayyan chez Federico Vavassori.
LâO : Pour qui aimeriez-vous imaginer une maison ?
rp : Un artiste. La plus belle que jâai vue est celle de Bob Hope Ă Palm Spring.
đ Rodolphe a obtenu son diplĂŽme des Designer HES en Design industriel et de produits en 2004
Web : https://www.rodolpheparente.com
Instagram : https://www.instagram.com/rodolpheparente/
Photos : 1 - Portrait de Rodolphe Parente par Giulio Ghirardi. 2 - Fauteuil Apertura photographié par Ophélie Maurus.
23.01.2025 - [Portrait] Olivier Raymond đšđŠ : DerriĂšre nos objets, le designer industriel
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ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 28.02.2026
Portrait] OLIVIER RAYMOND đšđŠ
DerriĂšre nos objets, le designer industriel
đ° Article d'Emmanuelle Mozayan-Verschaeve paru dans La Presse (5 dĂ©cembre 2024) et reproduit en texte intĂ©gral ici.
https://www.lapresse.ca/maison/2024-12-05/derriere-nos-objets-le-designer-industriel.php
De la brosse Ă dents au luminaire en passant par le mobilier, la poignĂ©e de porte ou lâautomobile, les objets de notre quotidien naissent de lâimagination dâun designer industriel. Olivier Raymond a choisi dâexercer ce mĂ©tier passionnant et pourtant peu connu qui contribue Ă façonner notre sociĂ©tĂ©.
Depuis quâil est petit, Olivier Raymond est fascinĂ© par les histoires. « Jâai toujours assimilĂ© lâidĂ©e de les raconter Ă travers le cinĂ©ma comme mĂ©dium, alors jâai Ă©tudiĂ© dans ce domaine, puis jâai rĂ©alisĂ© que les objets pouvaient aussi communiquer une histoire », relate-t-il.
Câest lâarrivĂ©e des premiers iMac dâApple, ces ordinateurs dans des couleurs translucides qui ont rĂ©volutionnĂ© le monde de la technologie en sâaffichant sous un look audacieux, qui a produit un dĂ©clic dans lâesprit dâOlivier. « Jâai constatĂ© quâon avait le droit de casser les rĂšgles, de faire des objets utiles et artistiques pour le secteur industriel. Jâai donc changĂ© de voie et fait mon bac en design industriel Ă lâUniversitĂ© de MontrĂ©al en 2007. »
Il est ensuite admis Ă lâĂcole cantonale dâart de Lausanne (ECAL) en Suisse, oĂč il obtient sa maĂźtrise en Ă©tudes avancĂ©es du luxe et du design (MAS, Luxe 2011). Le jeune QuĂ©bĂ©cois reste alors quelques annĂ©es en Europe oĂč il cĂŽtoie des gĂ©ants comme Porsche Design. « En design industriel, tout est accessible ; il faut juste que tu arrives Ă avoir confiance en tes idĂ©es et foncer en les mettant au grand jour devant des gens qui vont les dissĂ©quer. »
De lâesquisse conceptuelle jusquâĂ la mise en Ćuvre finale des produits, il est pleinement impliquĂ© dans le processus de crĂ©ation. Parmi ses clients figurent des sociĂ©tĂ©s telles que Samsung, Vitra et Mercedes-Benz Design.
Une recherche holistique
Puis le trentenaire dĂ©cide de rentrer Ă MontrĂ©al en 2017, oĂč il sent une sorte dâĂ©bullition crĂ©ative et souhaite diversifier ses champs de compĂ©tences en fondant Olivier Raymond Studio.
« Mon dĂ©fi, câest de dĂ©mystifier le terme âindustrielâ dans âdesign industrielâ. On fait du design dâobjets, affirme-t-il. Lâergonomie de ta tasse, le bouton rouge sur lequel tu appuies pour enregistrer sont autant dâobjets utiles conçus par des humains et mĂ»rement rĂ©flĂ©chis avant dâĂȘtre produits en sĂ©rie pour lâindustrie. »
Le rÎle du designer industriel est de réaliser un article esthétique tout en pensant à sa fonction, à sa robustesse, à son aspect pratique et à ses éventuels critÚres techniques.
Une alliance avec lâartisanat
Il existe une diffĂ©rence majeure entre le design artisanal et le design industriel ; le premier cĂ©lĂšbre une certaine forme dâimperfection unique, tandis que le second est vouĂ© Ă ĂȘtre rĂ©pliquĂ© en sĂ©rie, oĂč lâimperfection nâa pas sa place. Cependant, lâalliance entre lâartisan et le designer industriel existe, comme en tĂ©moigne Typologie, une lampe nĂ©e de la collaboration entre Olivier Raymond et le souffleur de verre JĂ©rĂ©mie St-Onge, de VERRE DâONGE.
Parmi ses autres crĂ©ations, Olivier a imaginĂ© une table de petite taille suffisante pour son quotidien, mais Ă©quipĂ©e dâun systĂšme de tablette transformable en rallonge faisant partie intĂ©grante du projet. « LâidĂ©e est que lâobjet soit utile dans son entiĂšretĂ© au lieu de devoir dissimuler la rallonge dans un placard. » Ce projet a Ă©voluĂ© et vient dâĂȘtre prĂ©sentĂ© Ă lâUQAM en collaboration avec Coop ETABLI.
LâintemporalitĂ© Ă cĆur
Dans un autre registre, le designer a rĂ©alisĂ© un amplificateur Ă lâabri du temps, grĂące Ă un subtil mĂ©lange de style rĂ©tro nostalgique et visionnaire futuriste.
Le talent du designer industriel ne sâapplique pas nĂ©cessairement Ă lâobjet lui-mĂȘme. Par exemple, une bouteille de forme gĂ©nĂ©rique se distinguera par une Ă©tiquette qui peut devenir une signature reconnaissable partout. Dâailleurs, le Saint-Graal dans ce mĂ©tier, câest dâavoir inventĂ© un Ă©lĂ©ment iconique qui contribue au patrimoine culturel.
Selon Olivier Raymond, le design industriel passe dĂ©sormais par une rĂ©flexion sur lâimpact de nos objets sur la nature. « Les ressources sont de plus en plus rares, mais en parallĂšle, le dĂ©sir de consommer est immuable. Il y a donc un dĂ©fi pour les nouvelles gĂ©nĂ©rations de designers industriels de concilier ces deux vĂ©ritĂ©s-là », remarque celui qui enseigne occasionnellement Ă lâUQAM. Ses Ă©tudiants sây sont dâailleurs rĂ©cemment exercĂ©s en crĂ©ant des objets Ă partir de profilĂ©s dâaluminium relĂ©guĂ©s aux ordures. « On croit quâon a tout vu, tout inventĂ©, mais ce qui est extraordinaire, câest quâil y a toujours quelquâun pour Ă©crire dâautres chapitres et apporter du renouveau. »
Au bout du compte, tout produit nĂ©cessite lâintervention dâun designer industriel. Actuellement, Olivier Raymond travaille sur des systĂšmes de recharge Ă©lectrique pour les voitures. « Câest intĂ©ressant parce que câest trĂšs technique, mais jâessaie dây infuser un maximum dâhumanitĂ©, de faire en sorte que cet objet-lĂ soit sĂ©curitaire, pratique, efficace et attrayant », indique-t-il.
đ Olivier a obtenu son diplĂŽme en MAS Design et industrie du luxe en 2012
Web : https://olivierraymond.studio
Instagram : https://www.instagram.com/olivierraymond_id/
CrĂ©dit đ· : © Marco Campanozzi, La Presse | 2e photo fournie par Olivier Raymond
DerriĂšre nos objets, le designer industriel
đ° Article d'Emmanuelle Mozayan-Verschaeve paru dans La Presse (5 dĂ©cembre 2024) et reproduit en texte intĂ©gral ici.
https://www.lapresse.ca/maison/2024-12-05/derriere-nos-objets-le-designer-industriel.php
De la brosse Ă dents au luminaire en passant par le mobilier, la poignĂ©e de porte ou lâautomobile, les objets de notre quotidien naissent de lâimagination dâun designer industriel. Olivier Raymond a choisi dâexercer ce mĂ©tier passionnant et pourtant peu connu qui contribue Ă façonner notre sociĂ©tĂ©.
Depuis quâil est petit, Olivier Raymond est fascinĂ© par les histoires. « Jâai toujours assimilĂ© lâidĂ©e de les raconter Ă travers le cinĂ©ma comme mĂ©dium, alors jâai Ă©tudiĂ© dans ce domaine, puis jâai rĂ©alisĂ© que les objets pouvaient aussi communiquer une histoire », relate-t-il.
Câest lâarrivĂ©e des premiers iMac dâApple, ces ordinateurs dans des couleurs translucides qui ont rĂ©volutionnĂ© le monde de la technologie en sâaffichant sous un look audacieux, qui a produit un dĂ©clic dans lâesprit dâOlivier. « Jâai constatĂ© quâon avait le droit de casser les rĂšgles, de faire des objets utiles et artistiques pour le secteur industriel. Jâai donc changĂ© de voie et fait mon bac en design industriel Ă lâUniversitĂ© de MontrĂ©al en 2007. »
Il est ensuite admis Ă lâĂcole cantonale dâart de Lausanne (ECAL) en Suisse, oĂč il obtient sa maĂźtrise en Ă©tudes avancĂ©es du luxe et du design (MAS, Luxe 2011). Le jeune QuĂ©bĂ©cois reste alors quelques annĂ©es en Europe oĂč il cĂŽtoie des gĂ©ants comme Porsche Design. « En design industriel, tout est accessible ; il faut juste que tu arrives Ă avoir confiance en tes idĂ©es et foncer en les mettant au grand jour devant des gens qui vont les dissĂ©quer. »
De lâesquisse conceptuelle jusquâĂ la mise en Ćuvre finale des produits, il est pleinement impliquĂ© dans le processus de crĂ©ation. Parmi ses clients figurent des sociĂ©tĂ©s telles que Samsung, Vitra et Mercedes-Benz Design.
Une recherche holistique
Puis le trentenaire dĂ©cide de rentrer Ă MontrĂ©al en 2017, oĂč il sent une sorte dâĂ©bullition crĂ©ative et souhaite diversifier ses champs de compĂ©tences en fondant Olivier Raymond Studio.
« Mon dĂ©fi, câest de dĂ©mystifier le terme âindustrielâ dans âdesign industrielâ. On fait du design dâobjets, affirme-t-il. Lâergonomie de ta tasse, le bouton rouge sur lequel tu appuies pour enregistrer sont autant dâobjets utiles conçus par des humains et mĂ»rement rĂ©flĂ©chis avant dâĂȘtre produits en sĂ©rie pour lâindustrie. »
Le rÎle du designer industriel est de réaliser un article esthétique tout en pensant à sa fonction, à sa robustesse, à son aspect pratique et à ses éventuels critÚres techniques.
Une alliance avec lâartisanat
Il existe une diffĂ©rence majeure entre le design artisanal et le design industriel ; le premier cĂ©lĂšbre une certaine forme dâimperfection unique, tandis que le second est vouĂ© Ă ĂȘtre rĂ©pliquĂ© en sĂ©rie, oĂč lâimperfection nâa pas sa place. Cependant, lâalliance entre lâartisan et le designer industriel existe, comme en tĂ©moigne Typologie, une lampe nĂ©e de la collaboration entre Olivier Raymond et le souffleur de verre JĂ©rĂ©mie St-Onge, de VERRE DâONGE.
Parmi ses autres crĂ©ations, Olivier a imaginĂ© une table de petite taille suffisante pour son quotidien, mais Ă©quipĂ©e dâun systĂšme de tablette transformable en rallonge faisant partie intĂ©grante du projet. « LâidĂ©e est que lâobjet soit utile dans son entiĂšretĂ© au lieu de devoir dissimuler la rallonge dans un placard. » Ce projet a Ă©voluĂ© et vient dâĂȘtre prĂ©sentĂ© Ă lâUQAM en collaboration avec Coop ETABLI.
LâintemporalitĂ© Ă cĆur
Dans un autre registre, le designer a rĂ©alisĂ© un amplificateur Ă lâabri du temps, grĂące Ă un subtil mĂ©lange de style rĂ©tro nostalgique et visionnaire futuriste.
Le talent du designer industriel ne sâapplique pas nĂ©cessairement Ă lâobjet lui-mĂȘme. Par exemple, une bouteille de forme gĂ©nĂ©rique se distinguera par une Ă©tiquette qui peut devenir une signature reconnaissable partout. Dâailleurs, le Saint-Graal dans ce mĂ©tier, câest dâavoir inventĂ© un Ă©lĂ©ment iconique qui contribue au patrimoine culturel.
Selon Olivier Raymond, le design industriel passe dĂ©sormais par une rĂ©flexion sur lâimpact de nos objets sur la nature. « Les ressources sont de plus en plus rares, mais en parallĂšle, le dĂ©sir de consommer est immuable. Il y a donc un dĂ©fi pour les nouvelles gĂ©nĂ©rations de designers industriels de concilier ces deux vĂ©ritĂ©s-là », remarque celui qui enseigne occasionnellement Ă lâUQAM. Ses Ă©tudiants sây sont dâailleurs rĂ©cemment exercĂ©s en crĂ©ant des objets Ă partir de profilĂ©s dâaluminium relĂ©guĂ©s aux ordures. « On croit quâon a tout vu, tout inventĂ©, mais ce qui est extraordinaire, câest quâil y a toujours quelquâun pour Ă©crire dâautres chapitres et apporter du renouveau. »
Au bout du compte, tout produit nĂ©cessite lâintervention dâun designer industriel. Actuellement, Olivier Raymond travaille sur des systĂšmes de recharge Ă©lectrique pour les voitures. « Câest intĂ©ressant parce que câest trĂšs technique, mais jâessaie dây infuser un maximum dâhumanitĂ©, de faire en sorte que cet objet-lĂ soit sĂ©curitaire, pratique, efficace et attrayant », indique-t-il.
đ Olivier a obtenu son diplĂŽme en MAS Design et industrie du luxe en 2012
Web : https://olivierraymond.studio
Instagram : https://www.instagram.com/olivierraymond_id/
CrĂ©dit đ· : © Marco Campanozzi, La Presse | 2e photo fournie par Olivier Raymond
15.01.2025 - [Portrait] Ligia Dias - Le Temps (13.01.2025)
AV, DG

ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 28.02.2026
[Portrait] LIGIA DIAS âš
Homard et pampilles, la pĂȘche miraculeuse de Ligia Dias sâexpose Ă Meyrin
PremiĂšre invitĂ©e dâune sĂ©rie de rĂ©sidences au Forum Meyrin, lâartiste genevoise prĂ©sente sa chatoyante «Pyramide inversĂ©e», une Ćuvre participative, sous les verriĂšres du patio.
đ° Article d'ElĂ©onore Sulser paru dans Le Temps (14 janvier 2025) recopiĂ© dans son intĂ©gralitĂ© ici (accĂšs abonnĂ©)
https://www.letemps.ch/culture/arts/homard-et-pampilles-la-peche-miraculeuse-de-ligia-dias-s-expose-a-meyrin
- L'artiste Ligia Dias a ouvert, en automne, un «Bureau des objets donnés» à Meyrin
- Elle a accroché les menus trésors ainsi recueillis sur un grand filet
- On peut voir cet hommage aux dons et à la récupération joyeuse au Forum de Meyrin
Câest une pĂȘche miraculeuse dont le produit sâexpose, Ă mĂȘme le filet, dans le patio du Forum Meyrin. Des mĂ©dailles brillantes, des chaussures usĂ©es aux semelles dorĂ©es, des boucles dâoreilles â parfois toutes seules â, des porte-clĂ©s, des ustensiles de cuisine, des couverts de mĂ©tal, des bracelets de plastique, des bagues fantaisie, de la dentelle, des pampilles, des bouchons de champagne, une petite vache en bois, un coq portugais, un homard, des coquillages, des jouets, et mille autres trĂ©sors sans oublier des chaĂźnes, des guirlandes de lumiĂšre, des perles et mĂȘme un Ćuf dâautruche! Un Ćuf en clĂ© de voĂ»te renversĂ©e, un Ćuf au centre du filet comme pour tenir tout ensemble, Ă la fois origine du monde et «sommet» le plus bas de cette Pyramide inversĂ©e (2024), de ce grand cĂŽne suspendu Ă lâenvers, chatoyant et lumineux installĂ© par lâartiste Ligia Dias sous la verriĂšre postmoderne du Forum Meyrin.
Ces trĂ©sors ne sont pas arrivĂ©s par hasard dans le filet de Ligia Dias. Si certains sont des objets trouvĂ©s, beaucoup ont Ă©tĂ© donnĂ©s par des amis ou des gens de Meyrin. Au dĂ©but de lâautomne, lâartiste a ouvert une sorte de guichet, appelant les habitants de Meyrin â «A vos tiroirs, vos poches et votre crĂ©ativitĂ©!» â Ă faire don de petits objets. Pas nâimporte lesquels. Le «Bureau des objets donnĂ©s», crĂ©Ă© pour lâoccasion, invitait Ă assortir son dĂ©pĂŽt dâun propos, dâune Ă©motion, dâun souvenir: ainsi ces «cĆurs volants en aluminium» sont-ils dĂ©crits comme des «ex-voto Ă lâamour rĂ©alisĂ©s lors dâune agrĂ©able soirĂ©e».
Le procĂ©dĂ© a dâailleurs inspirĂ© Ă lâĂ©crivaine et journaliste (collaboratrice rĂ©guliĂšre du Temps) SalomĂ© Kiner un joli texte en forme dâinventaire qui accompagne lâinstallation. Elle y mĂȘle anecdotes vĂ©ridiques â «le plus grand lustre au monde mesure 47,7 x 29,2 x 28,3 m et pend au plafond dâun centre commercial de Kuwait City» â et des propos des donateurs et donatrices de Meyrin: «Assiettes en laiton â rĂ©compenses obtenues en Mongolie Ă lâissue dâun trail solidaire de 150 km».
Un certain suspense
Le Forum Meyrin inaugure avec Ligia Dias une nouvelle pratique de rĂ©sidence. Pendant plusieurs mois, lâartiste a travaillĂ© dans un espace au-dessus du thĂ©Ăątre, imaginant, concevant, dessinant, assemblant sa Pyramide, non sans un certain suspense puisquâil Ă©tait impossible de voir le rĂ©sultat final avant le montage dans le patio. «En travaillant sur ce projet, jâavais Antoni Gaudi en tĂȘte, raconte Ligia Dias. Lâarchitecte catalan de la Sagrada Familia Ă Barcelone avait une mĂ©thode pour Ă©tudier les volumes, pour crĂ©er ses architectures. Il travaillait avec la gravitĂ©. Il utilisait des chaĂźnes ou des cordes, auxquelles il suspendait des Ă©lĂ©ments lourds, du mĂ©tal ou de petits sacs de sable, ce qui crĂ©ait des volumes. En Catalogne, on peut dĂ©couvrir, notamment dans lâĂ©glise de la Colonie GĂŒell, ces grandes structures. En dessous, un miroir permet de voir ce que ça donnerait une fois Ă©levĂ© dans les airs. Se dire quâon travaille Ă lâenvers, jâadore ça.»
Ligia Dias, artiste venue du graphisme, de la mode, de la bijouterie, nâen est pas Ă sa premiĂšre pĂȘche miraculeuse. Elle avait dĂ©jĂ exposĂ© un filet (Antoni, 2021) au MusĂ©e cantonal des beaux-arts de Lausanne, lors de la premiĂšre Ă©dition de lâexposition Jardin dâhiver en 2021, imaginĂ©e par Jill Gasparina, puis Ă Lugano, pour lâexposition inaugurale de la Fondation Bally, Il Lago sconosciuto,montĂ©e en 2023 par Vittoria Matarrese. Mais cette fois, lâĆuvre est trois fois plus grande.
Prochaine artiste
On peut dĂ©couvrir cette Pyramide inversĂ©e au patio du Forum, sous la grande verriĂšre jusquâau 26 avril. Les jours de pluie, le filet et ses trĂ©sors semblent plongĂ©s dans une mer grise, mais les jours de soleil, promet Ligia Dias, lâespace sâouvre et sâagrandit.
Lâartiste amĂ©ricaine Rachel Marks est la prochaine artiste en rĂ©sidence. DĂšs le 30 janvier, elle prĂ©sentera ses Ćuvres de papiers rĂ©cupĂ©rĂ©s Ă la Galerie du Levant, lâun des espaces dâexposition du Forum. Puis elle investira, Ă son tour, dĂšs le mois de mai, le patio de Meyrin.
LIRE AUSSI : Ligia Dias, dans les mailles insolites du bijou (Le Temps, 6 décembre 2021)
https://www.letemps.ch/societe/ligia-dias-mailles-insolites-bijou
đ Ligia a obtenu son diplĂŽme de Designer HES en Communication visuelle, orientation design graphique Ă l'ECAL en 1999.
Instagram : https://www.instagram.com/ligiadias_official/
CrĂ©dit đ· : (En haut) © Daisy Kim Lehman - Vue sur lâĆuf dâautruche de la «Pyramide inversĂ©e», une Ćuvre collective de Ligia Dias, exposĂ©e au Forum Meyrin.
(En bas) Gabriel Balagué - https://ateliersportesouvertes.ch/exposant/ligia-dias
Homard et pampilles, la pĂȘche miraculeuse de Ligia Dias sâexpose Ă Meyrin
PremiĂšre invitĂ©e dâune sĂ©rie de rĂ©sidences au Forum Meyrin, lâartiste genevoise prĂ©sente sa chatoyante «Pyramide inversĂ©e», une Ćuvre participative, sous les verriĂšres du patio.
đ° Article d'ElĂ©onore Sulser paru dans Le Temps (14 janvier 2025) recopiĂ© dans son intĂ©gralitĂ© ici (accĂšs abonnĂ©)
https://www.letemps.ch/culture/arts/homard-et-pampilles-la-peche-miraculeuse-de-ligia-dias-s-expose-a-meyrin
- L'artiste Ligia Dias a ouvert, en automne, un «Bureau des objets donnés» à Meyrin
- Elle a accroché les menus trésors ainsi recueillis sur un grand filet
- On peut voir cet hommage aux dons et à la récupération joyeuse au Forum de Meyrin
Câest une pĂȘche miraculeuse dont le produit sâexpose, Ă mĂȘme le filet, dans le patio du Forum Meyrin. Des mĂ©dailles brillantes, des chaussures usĂ©es aux semelles dorĂ©es, des boucles dâoreilles â parfois toutes seules â, des porte-clĂ©s, des ustensiles de cuisine, des couverts de mĂ©tal, des bracelets de plastique, des bagues fantaisie, de la dentelle, des pampilles, des bouchons de champagne, une petite vache en bois, un coq portugais, un homard, des coquillages, des jouets, et mille autres trĂ©sors sans oublier des chaĂźnes, des guirlandes de lumiĂšre, des perles et mĂȘme un Ćuf dâautruche! Un Ćuf en clĂ© de voĂ»te renversĂ©e, un Ćuf au centre du filet comme pour tenir tout ensemble, Ă la fois origine du monde et «sommet» le plus bas de cette Pyramide inversĂ©e (2024), de ce grand cĂŽne suspendu Ă lâenvers, chatoyant et lumineux installĂ© par lâartiste Ligia Dias sous la verriĂšre postmoderne du Forum Meyrin.
Ces trĂ©sors ne sont pas arrivĂ©s par hasard dans le filet de Ligia Dias. Si certains sont des objets trouvĂ©s, beaucoup ont Ă©tĂ© donnĂ©s par des amis ou des gens de Meyrin. Au dĂ©but de lâautomne, lâartiste a ouvert une sorte de guichet, appelant les habitants de Meyrin â «A vos tiroirs, vos poches et votre crĂ©ativitĂ©!» â Ă faire don de petits objets. Pas nâimporte lesquels. Le «Bureau des objets donnĂ©s», crĂ©Ă© pour lâoccasion, invitait Ă assortir son dĂ©pĂŽt dâun propos, dâune Ă©motion, dâun souvenir: ainsi ces «cĆurs volants en aluminium» sont-ils dĂ©crits comme des «ex-voto Ă lâamour rĂ©alisĂ©s lors dâune agrĂ©able soirĂ©e».
Le procĂ©dĂ© a dâailleurs inspirĂ© Ă lâĂ©crivaine et journaliste (collaboratrice rĂ©guliĂšre du Temps) SalomĂ© Kiner un joli texte en forme dâinventaire qui accompagne lâinstallation. Elle y mĂȘle anecdotes vĂ©ridiques â «le plus grand lustre au monde mesure 47,7 x 29,2 x 28,3 m et pend au plafond dâun centre commercial de Kuwait City» â et des propos des donateurs et donatrices de Meyrin: «Assiettes en laiton â rĂ©compenses obtenues en Mongolie Ă lâissue dâun trail solidaire de 150 km».
Un certain suspense
Le Forum Meyrin inaugure avec Ligia Dias une nouvelle pratique de rĂ©sidence. Pendant plusieurs mois, lâartiste a travaillĂ© dans un espace au-dessus du thĂ©Ăątre, imaginant, concevant, dessinant, assemblant sa Pyramide, non sans un certain suspense puisquâil Ă©tait impossible de voir le rĂ©sultat final avant le montage dans le patio. «En travaillant sur ce projet, jâavais Antoni Gaudi en tĂȘte, raconte Ligia Dias. Lâarchitecte catalan de la Sagrada Familia Ă Barcelone avait une mĂ©thode pour Ă©tudier les volumes, pour crĂ©er ses architectures. Il travaillait avec la gravitĂ©. Il utilisait des chaĂźnes ou des cordes, auxquelles il suspendait des Ă©lĂ©ments lourds, du mĂ©tal ou de petits sacs de sable, ce qui crĂ©ait des volumes. En Catalogne, on peut dĂ©couvrir, notamment dans lâĂ©glise de la Colonie GĂŒell, ces grandes structures. En dessous, un miroir permet de voir ce que ça donnerait une fois Ă©levĂ© dans les airs. Se dire quâon travaille Ă lâenvers, jâadore ça.»
Ligia Dias, artiste venue du graphisme, de la mode, de la bijouterie, nâen est pas Ă sa premiĂšre pĂȘche miraculeuse. Elle avait dĂ©jĂ exposĂ© un filet (Antoni, 2021) au MusĂ©e cantonal des beaux-arts de Lausanne, lors de la premiĂšre Ă©dition de lâexposition Jardin dâhiver en 2021, imaginĂ©e par Jill Gasparina, puis Ă Lugano, pour lâexposition inaugurale de la Fondation Bally, Il Lago sconosciuto,montĂ©e en 2023 par Vittoria Matarrese. Mais cette fois, lâĆuvre est trois fois plus grande.
Prochaine artiste
On peut dĂ©couvrir cette Pyramide inversĂ©e au patio du Forum, sous la grande verriĂšre jusquâau 26 avril. Les jours de pluie, le filet et ses trĂ©sors semblent plongĂ©s dans une mer grise, mais les jours de soleil, promet Ligia Dias, lâespace sâouvre et sâagrandit.
Lâartiste amĂ©ricaine Rachel Marks est la prochaine artiste en rĂ©sidence. DĂšs le 30 janvier, elle prĂ©sentera ses Ćuvres de papiers rĂ©cupĂ©rĂ©s Ă la Galerie du Levant, lâun des espaces dâexposition du Forum. Puis elle investira, Ă son tour, dĂšs le mois de mai, le patio de Meyrin.
LIRE AUSSI : Ligia Dias, dans les mailles insolites du bijou (Le Temps, 6 décembre 2021)
https://www.letemps.ch/societe/ligia-dias-mailles-insolites-bijou
đ Ligia a obtenu son diplĂŽme de Designer HES en Communication visuelle, orientation design graphique Ă l'ECAL en 1999.
Instagram : https://www.instagram.com/ligiadias_official/
CrĂ©dit đ· : (En haut) © Daisy Kim Lehman - Vue sur lâĆuf dâautruche de la «Pyramide inversĂ©e», une Ćuvre collective de Ligia Dias, exposĂ©e au Forum Meyrin.
(En bas) Gabriel Balagué - https://ateliersportesouvertes.ch/exposant/ligia-dias
19.12.2024 - ⌠[Shop online] FĂ©lixette đ
AV

ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 28.02.2030
"Avec les accessoires FĂ©lixette, on embellit le fond de ta poche et on dynamite les vieux standards. Avec ses Briquettes (des briquets en pendentif), ses pochettes Ă tabac aux multiples identitĂ©s et ses porte-monnaie oĂč ton argent sera heureux dâĂȘtre logĂ©, SalomĂ© Felix, jeune crĂ©atrice, diplĂŽmĂ©e de l'ECAL, a dĂ©cidĂ© de crĂ©er sa marque pour se faire plaisir et faire plaisir aux autres.
Quand elle nâinvente pas de nouveaux concepts, câest pour mieux en redĂ©finir dâautres, avec en tĂȘte lâidĂ©e de rendre plus pratique et plus esthĂ©tique ces petits objets dont tu te saisis tous les jours⊠voire toutes les heures."
Salomé Félix (diplÎmée ECAL, BA-AV 2020)
Web : https://felixette.ch
Instagram : https://www.instagram.com/felixette
Quand elle nâinvente pas de nouveaux concepts, câest pour mieux en redĂ©finir dâautres, avec en tĂȘte lâidĂ©e de rendre plus pratique et plus esthĂ©tique ces petits objets dont tu te saisis tous les jours⊠voire toutes les heures."
Salomé Félix (diplÎmée ECAL, BA-AV 2020)
Web : https://felixette.ch
Instagram : https://www.instagram.com/felixette
09.12.2024 - [Die Besten - Hochparterre] Jeanne Reymond : Capite đ„
DI

ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 28.02.2026
[Die Besten - Hochparterre] LIĂVRE DE BRONZE - CATĂGORIE DESIGN đ
LaurĂ©ate : đ„ Jeanne Reymond đ„
Projet de diplĂŽme 2024 : Capite đ
Jeanne Reymond a grandi Ă Chardonne, un village en Lavaux entourĂ© de vignes. Avec un frĂšre vigneron, elle a toujours baignĂ© dans la culture du vin. Les petites cabanes de vignes appelĂ©es capites servaient autrefois de remises Ă outils ou dâabris. Aujourdâhui, environ 1200 de ces capites sont inutilisĂ©es. Depuis mars 2024, les vigneron·ne·s sont autorisĂ©s Ă vendre du vin directement dans leurs vignes. Son projet propose un systĂšme de façade en bois pour rĂ©nover facilement ces capites. Respectant le statut UNESCO de Lavaux, la façade reste discrĂšte lorsquâelle est fermĂ©e, mais sâouvre en un geste pour devenir visible de loin. Chaque façade rappelle le drapeau de la commune oĂč se trouve la capite. Le but est de redonner vie Ă ces capites en offrant une dĂ©gustation intimiste au cĆur de lâessence du vin.
Ă lâECAL, le projet a Ă©tĂ© accueilli avec une certaine circonspection. Lâancrage local aurait presque Ă©tĂ© englouti par le contexte international de la Haute Ă©cole. Pour les professeures Ă©trangĂšres, moins au fait des spĂ©cificitĂ©s locales et justement chargĂ©es dâĂ©valuer le travail de diplĂŽme, la construction et sa fonction pouvaient sembler relativement banales. «Il mâa fallu faire preuve dâune certaine dose de persuasion», explique Jeanne Reymond. En effet, elle sâintĂ©resse plutĂŽt aux projets non commerciaux en lien avec lâespace public.
Lâavis du jury
Une maison qui parle
MĂȘme au loin, cette simple cabane transmet son message Ă tous ceux qui la voient: viens pousser ma porte, je tâinvite! Sans aucun recours Ă des dispositifs technologiques, Jeanne Reymond sâappuie avec brio sur les possibilitĂ©s de la communication visuelle pour amorcer les interactions sociales. Elle rĂ©agit Ă lâĂ©volution du cadre lĂ©gal avec une façade dynamique et fonctionnelle, simple Ă installer comme Ă utiliser et capable de vĂ©hiculer des messages sur de grandes distances. Pour ce faire, elle se cantonne Ă un geste microarchitectural empreint de modestie qui dĂ©ploie un effet maximal. Cette designer a su tisser un lien subtil entre son application et les paysages en Lavaux, mais le principe pourrait tout aussi bien ĂȘtre Ă©tendu Ă des bĂątiments de plus grande taille. âčCapiteâș est une belle illustration de la puissance que peuvent rĂ©vĂ©ler de petits projets inventifs et analogiques.
https://www.hochparterre.ch/diebesten/un-geste-davenir
Die Besten en images : https://www.hochparterre.ch/diebesten/die-besten-in-bildern
Sur la scĂšne du Museum fĂŒr Gestaltung, il n'y avait pas seulement de nombreux francophones lors de la remise des prix des 'Meilleurs 2024', mais aussi un nombre remarquablement Ă©levĂ© de jeunes. Il est donc bien possible que les liĂšvres se multiplient bientĂŽt en Suisse romande. Hochparterre les fĂ©licite et se rĂ©jouit de la relĂšve !
Jeanne vient d'obtenir son Bachelor en Design industriel đđœ : https://ecal.ch/fr/feed/projects/7947/capite/
LaurĂ©ate : đ„ Jeanne Reymond đ„
Projet de diplĂŽme 2024 : Capite đ
Jeanne Reymond a grandi Ă Chardonne, un village en Lavaux entourĂ© de vignes. Avec un frĂšre vigneron, elle a toujours baignĂ© dans la culture du vin. Les petites cabanes de vignes appelĂ©es capites servaient autrefois de remises Ă outils ou dâabris. Aujourdâhui, environ 1200 de ces capites sont inutilisĂ©es. Depuis mars 2024, les vigneron·ne·s sont autorisĂ©s Ă vendre du vin directement dans leurs vignes. Son projet propose un systĂšme de façade en bois pour rĂ©nover facilement ces capites. Respectant le statut UNESCO de Lavaux, la façade reste discrĂšte lorsquâelle est fermĂ©e, mais sâouvre en un geste pour devenir visible de loin. Chaque façade rappelle le drapeau de la commune oĂč se trouve la capite. Le but est de redonner vie Ă ces capites en offrant une dĂ©gustation intimiste au cĆur de lâessence du vin.
Ă lâECAL, le projet a Ă©tĂ© accueilli avec une certaine circonspection. Lâancrage local aurait presque Ă©tĂ© englouti par le contexte international de la Haute Ă©cole. Pour les professeures Ă©trangĂšres, moins au fait des spĂ©cificitĂ©s locales et justement chargĂ©es dâĂ©valuer le travail de diplĂŽme, la construction et sa fonction pouvaient sembler relativement banales. «Il mâa fallu faire preuve dâune certaine dose de persuasion», explique Jeanne Reymond. En effet, elle sâintĂ©resse plutĂŽt aux projets non commerciaux en lien avec lâespace public.
Lâavis du jury
Une maison qui parle
MĂȘme au loin, cette simple cabane transmet son message Ă tous ceux qui la voient: viens pousser ma porte, je tâinvite! Sans aucun recours Ă des dispositifs technologiques, Jeanne Reymond sâappuie avec brio sur les possibilitĂ©s de la communication visuelle pour amorcer les interactions sociales. Elle rĂ©agit Ă lâĂ©volution du cadre lĂ©gal avec une façade dynamique et fonctionnelle, simple Ă installer comme Ă utiliser et capable de vĂ©hiculer des messages sur de grandes distances. Pour ce faire, elle se cantonne Ă un geste microarchitectural empreint de modestie qui dĂ©ploie un effet maximal. Cette designer a su tisser un lien subtil entre son application et les paysages en Lavaux, mais le principe pourrait tout aussi bien ĂȘtre Ă©tendu Ă des bĂątiments de plus grande taille. âčCapiteâș est une belle illustration de la puissance que peuvent rĂ©vĂ©ler de petits projets inventifs et analogiques.
https://www.hochparterre.ch/diebesten/un-geste-davenir
Die Besten en images : https://www.hochparterre.ch/diebesten/die-besten-in-bildern
Sur la scĂšne du Museum fĂŒr Gestaltung, il n'y avait pas seulement de nombreux francophones lors de la remise des prix des 'Meilleurs 2024', mais aussi un nombre remarquablement Ă©levĂ© de jeunes. Il est donc bien possible que les liĂšvres se multiplient bientĂŽt en Suisse romande. Hochparterre les fĂ©licite et se rĂ©jouit de la relĂšve !
Jeanne vient d'obtenir son Bachelor en Design industriel đđœ : https://ecal.ch/fr/feed/projects/7947/capite/
29.11.2024 - [Dezeen Awards] Gini-Moynier: winner, Furniture design of the year 2024 đ„
DI

ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 14.12.2025
[Dezeen Awards] FURNITURE DESIGN OF THE YEAR 2024 đ
Winner: đ„ Studio Gini-Moynier đ„
đ„Formwork, a collection of upcycled furniture
Formwork is a series of wooden furniture characterised by the juxtaposition of spruce and oak wood.
Using recovered wooden planks from the building industry, the collection revalorises pre-used materials and suggests a new aesthetic in tune with the use of its resources.
This collection was part of 'Out of the Woods Works', a research project from Geneva-based Nov Gallery.
Judges comments: âThe Formwork collection uses scrap timber without looking inferior, resulting in a refined and visually-peaceful design. Rather than being discarded or burned, the collection gives prolonged value to the material and questions the corrupted idea that scrap is somehow less worthy.â
https://www.dezeen.com/awards/2024/winners/formwork/
âčïž More info: https://www.dezeen.com/2024/11/26/gini-moynier-salvaged-timber-formwork-two-tone-furniture-series/
đ» RTS, EurĂȘka (29.11.2024): https://www.rts.ch/audio-podcast/2024/audio/eureka-un-studio-de-design-suisse-prime-pour-une-collection-de-meubles-en-bois-recycle-28711019.html
Congratulations to Amandine Gini (BA-DI 2019)& Victor Moynier (MA-DP 2018) !!! đđœ
https://ginimoynier.com
https://www.instagram.com/ginimoynier/
https://www.linkedin.com/company/gini-moynier/posts/
Winner: đ„ Studio Gini-Moynier đ„
đ„Formwork, a collection of upcycled furniture
Formwork is a series of wooden furniture characterised by the juxtaposition of spruce and oak wood.
Using recovered wooden planks from the building industry, the collection revalorises pre-used materials and suggests a new aesthetic in tune with the use of its resources.
This collection was part of 'Out of the Woods Works', a research project from Geneva-based Nov Gallery.
Judges comments: âThe Formwork collection uses scrap timber without looking inferior, resulting in a refined and visually-peaceful design. Rather than being discarded or burned, the collection gives prolonged value to the material and questions the corrupted idea that scrap is somehow less worthy.â
https://www.dezeen.com/awards/2024/winners/formwork/
âčïž More info: https://www.dezeen.com/2024/11/26/gini-moynier-salvaged-timber-formwork-two-tone-furniture-series/
đ» RTS, EurĂȘka (29.11.2024): https://www.rts.ch/audio-podcast/2024/audio/eureka-un-studio-de-design-suisse-prime-pour-une-collection-de-meubles-en-bois-recycle-28711019.html
Congratulations to Amandine Gini (BA-DI 2019)& Victor Moynier (MA-DP 2018) !!! đđœ
https://ginimoynier.com
https://www.instagram.com/ginimoynier/
https://www.linkedin.com/company/gini-moynier/posts/
10.06.2024 - Design: Eurostandard, l'identité visuelle à tout prix
DG

ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 30.09.2025
Design: Eurostandard, l'identité visuelle à tout prix
Les graphistes lausannois sont les auteurs de la communication visuelle des trois derniÚres éditions des Swiss Design Awards, dont les prix 2024 seront présentés durant Art Basel, du 11 au 16 juin
DĂ©gager une ligne directrice dans une multitude Ă©clectique. Câest en substance lâenjeu de la crĂ©ation dâune identitĂ© visuelle pour les Swiss Design Awards â chaque annĂ©e en marge dâArt Basel et sous lâĂ©gide de lâOffice fĂ©dĂ©ral de la culture (OFC), cet Ă©vĂ©nement rĂ©compense une quinzaine de crĂ©atrices et crĂ©ateurs allant de la mode au design graphique en passant par le mobilier. Depuis 2022, Eurostandard [https://www.eurostandard.ch] sâest attelĂ© Ă cette tĂąche, en rĂ©pĂ©tant un motif sous-jacent qui fait Ă©cho Ă la plus confĂ©dĂ©rale des symboliques: une structure en forme de croix.
«Aujourdâhui, une identitĂ© visuelle nâa plus besoin dâĂȘtre figĂ©e. Nous croyons aux identitĂ©s multiples, hybrides. Il nây a plus besoin de dĂ©finir un logo et faire systĂ©matiquement la mĂȘme chose pendant dix ans», revendique ClĂ©ment Rouzaud. Pour le trentenaire, fondateur du collectif de graphisme et de design dâinteraction avec Ali-Eddine Abdelkhalek et Pierrick BrĂ©geon, rencontrĂ©s sur les bancs de lâEcole cantonale dâart de Lausanne (ECAL), «on arrive Ă ne pas perdre le public en maintenant une certaine ligne graphique». Une affirmation dĂ©montrĂ©e par la comparaison des affiches conçues par Eurostandard pour les trois derniĂšres Ă©ditions du concours. MalgrĂ© leur style distinct, la prĂ©sence ou non dâimages, en particulier grĂące Ă un motif de croix plus ou moins soulignĂ©, voire suggĂ©rĂ© de maniĂšre minimale, les propositions graphiques dĂ©ploient un langage commun «qui se dĂ©forme mais qui garde son ADN», complĂšte le designer.
Cette volontĂ© de dĂ©cliner un univers graphique sur la durĂ©e avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© pratiquĂ©e par le collectif, installĂ© depuis 2015 sur les hauts de Lausanne et rejoint derniĂšrement par Thomas Petit, lui aussi passĂ© par lâinstitution dâart vaudoise. La campagne dâEurostandard pour le festival lausannois Les Urbaines, articulĂ©e durant trois annĂ©es consĂ©cutives autour dâune lettre «U» gĂ©ante, leur a par ailleurs valu de faire, eux-mĂȘmes, partie des laurĂ©ats des Swiss Design Awards en 2021. Cette rĂ©compense, qui faisait suite Ă deux livres primĂ©s lors du concours Les plus beaux livres suisses, Early Video Art and Experimental Films Networks en 2017 (Ed. ECAL) et Revelo N°1. Chroniques de chantier. Transformation de la Gare, CH â 1800 Vevey en 2020 (Ă©ditĂ© par lâassociation Amaretto), leur a valu dâĂȘtre approchĂ©s par lâOFC pour Ă©laborer la communication du concours sur le mĂȘme modĂšle triennal, pour 2022, 2023 et 2024. «Câest une durĂ©e parfaite, ajoute ClĂ©ment Rouzaud. Elle nous permet de faire des propositions avec une vision.»
Questionnaire aux finalistes
Pour lâidentitĂ© visuelle des Swiss Design Awards, qui doivent montrer le rayonnement et la diversitĂ© du design en Suisse, «notre point de dĂ©part, câest toujours le contenu», poursuit-il. Chacune des itĂ©rations du triptyque sâintĂ©resse ainsi Ă une approche diffĂ©rente de ce qui dĂ©finit les projets en lice. Avant la prĂ©sentation de leur travail Ă BĂąle, les membres dâEurostandard ont transmis un questionnaire Ă la cinquantaine de finalistes, leur demandant de fournir un certain nombre de prĂ©cisions et documents.
En 2022, la communication Ă©tait basĂ©e sur la documentation photographique des projets. Afin de tous les montrer, 25 affiches ont ainsi Ă©tĂ© produites, mettant toujours en relation deux crĂ©ations dans des domaines distincts, en faisant «des parallĂšles purement visuels ou alors conceptuels». Dans «cette amorce assez littĂ©rale», «la confrontation des images Ă©tait une maniĂšre de montrer la pluridisciplinarité», indiquent les designers, prĂ©cisant quâici la structure en croix peut aussi faire rĂ©fĂ©rence «au signe plus, qui reprĂ©sente aussi lâaddition des univers crĂ©atifs et lâaspect collaboratif du design».
LâannĂ©e suivante faisait la part belle au texte. Les participantes et participants avaient cette fois fourni une liste de mots dĂ©crivant leur travail, leur ressenti. Les affiches Ă©taient en consĂ©quence uniquement composĂ©es de mots, confĂ©rant un supplĂ©ment dâabstraction.
Quant Ă 2024, le travail dâEurostandard revient Ă un jeu sur lâimage mais aborde le contenu des projets concourants de maniĂšre plus allusive, chacune et chacun ayant Ă©tĂ© invitĂ©s Ă envoyer des images de rĂ©fĂ©rence, ou du contexte de production. Pour «montrer que le design nâest pas quâun produit fini, mais tout un cheminement», prĂ©cise le graphiste. Le motif de croix lui-mĂȘme est ici dĂ©lĂ©guĂ© aux images transmises par les designers en lice, Ă qui il avait Ă©tĂ© expressĂ©ment demandĂ© dâen trouver dans leur environnement. En rĂ©sulte lâirruption de matĂ©rialitĂ©s diverses, qui conservent pourtant une proximitĂ© formelle.
Le travail dâEurostandard, particuliĂšrement dans le cas des Swiss Design Awards, est Ă©galement imprĂ©gnĂ© de rĂ©fĂ©rences Ă la tradition du design graphique helvĂ©tique, trĂšs construit, systĂ©matique. En tĂ©moignent des mĂ©langes dâunivers typographiques. «On nous a plutĂŽt appris Ă utiliser une ou deux typographies au maximum. Ici on sâest donnĂ© un petit challenge, utiliser trois typographies diffĂ©rentes: une sĂ©rif, une grotesque et une monospace.»
De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, Eurostandard aime la contrainte comme source de crĂ©ation. «On essaie de se donner une base trĂšs stricte, puis on fait un pas de cĂŽté», confie ClĂ©ment Rouzaud. Un attrait pour les rĂšgles qui nâest pas sans Ă©voquer le nom du collectif. Ce dernier, choisi lors dâun trajet de train vers Milan, est toutefois Ă lire avec ironie, sourit le designer, «on ne revendique pas du tout dâĂȘtre un standard europĂ©en». Un collectif qui sâimpose pourtant dĂ©jĂ comme une rĂ©fĂ©rence du design graphique helvĂ©tiqueâŠ
Remise des Swiss Design Awards le 10 juin à 16h30, exposition du 11 au 16 juin 2024, Halle 1.1, Foire de Bùle, entrée libre,
https://swissdesignawards.ch/fr
ARTICLE de Florian Fischbacher paru dans le journal Le Temps (8 juin 2024)
https://www.letemps.ch/culture/design-eurostandard-l-identite-visuelle-a-tout-prix
AccÚs à l'article complet pour les abonnés mais reproduit ici, sans tous les visuels d'origine.
Image : screenshot de l'article en ligne sur letemps.ch
Affiche pour les Swiss DesignAwards 2023. Les participants ont fourni une liste de mots décrivant leur travail et leur ressenti. ⠩ Eurostandard
Les graphistes lausannois sont les auteurs de la communication visuelle des trois derniÚres éditions des Swiss Design Awards, dont les prix 2024 seront présentés durant Art Basel, du 11 au 16 juin
DĂ©gager une ligne directrice dans une multitude Ă©clectique. Câest en substance lâenjeu de la crĂ©ation dâune identitĂ© visuelle pour les Swiss Design Awards â chaque annĂ©e en marge dâArt Basel et sous lâĂ©gide de lâOffice fĂ©dĂ©ral de la culture (OFC), cet Ă©vĂ©nement rĂ©compense une quinzaine de crĂ©atrices et crĂ©ateurs allant de la mode au design graphique en passant par le mobilier. Depuis 2022, Eurostandard [https://www.eurostandard.ch] sâest attelĂ© Ă cette tĂąche, en rĂ©pĂ©tant un motif sous-jacent qui fait Ă©cho Ă la plus confĂ©dĂ©rale des symboliques: une structure en forme de croix.
«Aujourdâhui, une identitĂ© visuelle nâa plus besoin dâĂȘtre figĂ©e. Nous croyons aux identitĂ©s multiples, hybrides. Il nây a plus besoin de dĂ©finir un logo et faire systĂ©matiquement la mĂȘme chose pendant dix ans», revendique ClĂ©ment Rouzaud. Pour le trentenaire, fondateur du collectif de graphisme et de design dâinteraction avec Ali-Eddine Abdelkhalek et Pierrick BrĂ©geon, rencontrĂ©s sur les bancs de lâEcole cantonale dâart de Lausanne (ECAL), «on arrive Ă ne pas perdre le public en maintenant une certaine ligne graphique». Une affirmation dĂ©montrĂ©e par la comparaison des affiches conçues par Eurostandard pour les trois derniĂšres Ă©ditions du concours. MalgrĂ© leur style distinct, la prĂ©sence ou non dâimages, en particulier grĂące Ă un motif de croix plus ou moins soulignĂ©, voire suggĂ©rĂ© de maniĂšre minimale, les propositions graphiques dĂ©ploient un langage commun «qui se dĂ©forme mais qui garde son ADN», complĂšte le designer.
Cette volontĂ© de dĂ©cliner un univers graphique sur la durĂ©e avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© pratiquĂ©e par le collectif, installĂ© depuis 2015 sur les hauts de Lausanne et rejoint derniĂšrement par Thomas Petit, lui aussi passĂ© par lâinstitution dâart vaudoise. La campagne dâEurostandard pour le festival lausannois Les Urbaines, articulĂ©e durant trois annĂ©es consĂ©cutives autour dâune lettre «U» gĂ©ante, leur a par ailleurs valu de faire, eux-mĂȘmes, partie des laurĂ©ats des Swiss Design Awards en 2021. Cette rĂ©compense, qui faisait suite Ă deux livres primĂ©s lors du concours Les plus beaux livres suisses, Early Video Art and Experimental Films Networks en 2017 (Ed. ECAL) et Revelo N°1. Chroniques de chantier. Transformation de la Gare, CH â 1800 Vevey en 2020 (Ă©ditĂ© par lâassociation Amaretto), leur a valu dâĂȘtre approchĂ©s par lâOFC pour Ă©laborer la communication du concours sur le mĂȘme modĂšle triennal, pour 2022, 2023 et 2024. «Câest une durĂ©e parfaite, ajoute ClĂ©ment Rouzaud. Elle nous permet de faire des propositions avec une vision.»
Questionnaire aux finalistes
Pour lâidentitĂ© visuelle des Swiss Design Awards, qui doivent montrer le rayonnement et la diversitĂ© du design en Suisse, «notre point de dĂ©part, câest toujours le contenu», poursuit-il. Chacune des itĂ©rations du triptyque sâintĂ©resse ainsi Ă une approche diffĂ©rente de ce qui dĂ©finit les projets en lice. Avant la prĂ©sentation de leur travail Ă BĂąle, les membres dâEurostandard ont transmis un questionnaire Ă la cinquantaine de finalistes, leur demandant de fournir un certain nombre de prĂ©cisions et documents.
En 2022, la communication Ă©tait basĂ©e sur la documentation photographique des projets. Afin de tous les montrer, 25 affiches ont ainsi Ă©tĂ© produites, mettant toujours en relation deux crĂ©ations dans des domaines distincts, en faisant «des parallĂšles purement visuels ou alors conceptuels». Dans «cette amorce assez littĂ©rale», «la confrontation des images Ă©tait une maniĂšre de montrer la pluridisciplinarité», indiquent les designers, prĂ©cisant quâici la structure en croix peut aussi faire rĂ©fĂ©rence «au signe plus, qui reprĂ©sente aussi lâaddition des univers crĂ©atifs et lâaspect collaboratif du design».
LâannĂ©e suivante faisait la part belle au texte. Les participantes et participants avaient cette fois fourni une liste de mots dĂ©crivant leur travail, leur ressenti. Les affiches Ă©taient en consĂ©quence uniquement composĂ©es de mots, confĂ©rant un supplĂ©ment dâabstraction.
Quant Ă 2024, le travail dâEurostandard revient Ă un jeu sur lâimage mais aborde le contenu des projets concourants de maniĂšre plus allusive, chacune et chacun ayant Ă©tĂ© invitĂ©s Ă envoyer des images de rĂ©fĂ©rence, ou du contexte de production. Pour «montrer que le design nâest pas quâun produit fini, mais tout un cheminement», prĂ©cise le graphiste. Le motif de croix lui-mĂȘme est ici dĂ©lĂ©guĂ© aux images transmises par les designers en lice, Ă qui il avait Ă©tĂ© expressĂ©ment demandĂ© dâen trouver dans leur environnement. En rĂ©sulte lâirruption de matĂ©rialitĂ©s diverses, qui conservent pourtant une proximitĂ© formelle.
Le travail dâEurostandard, particuliĂšrement dans le cas des Swiss Design Awards, est Ă©galement imprĂ©gnĂ© de rĂ©fĂ©rences Ă la tradition du design graphique helvĂ©tique, trĂšs construit, systĂ©matique. En tĂ©moignent des mĂ©langes dâunivers typographiques. «On nous a plutĂŽt appris Ă utiliser une ou deux typographies au maximum. Ici on sâest donnĂ© un petit challenge, utiliser trois typographies diffĂ©rentes: une sĂ©rif, une grotesque et une monospace.»
De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, Eurostandard aime la contrainte comme source de crĂ©ation. «On essaie de se donner une base trĂšs stricte, puis on fait un pas de cĂŽté», confie ClĂ©ment Rouzaud. Un attrait pour les rĂšgles qui nâest pas sans Ă©voquer le nom du collectif. Ce dernier, choisi lors dâun trajet de train vers Milan, est toutefois Ă lire avec ironie, sourit le designer, «on ne revendique pas du tout dâĂȘtre un standard europĂ©en». Un collectif qui sâimpose pourtant dĂ©jĂ comme une rĂ©fĂ©rence du design graphique helvĂ©tiqueâŠ
Remise des Swiss Design Awards le 10 juin à 16h30, exposition du 11 au 16 juin 2024, Halle 1.1, Foire de Bùle, entrée libre,
https://swissdesignawards.ch/fr
ARTICLE de Florian Fischbacher paru dans le journal Le Temps (8 juin 2024)
https://www.letemps.ch/culture/design-eurostandard-l-identite-visuelle-a-tout-prix
AccÚs à l'article complet pour les abonnés mais reproduit ici, sans tous les visuels d'origine.
Image : screenshot de l'article en ligne sur letemps.ch
Affiche pour les Swiss DesignAwards 2023. Les participants ont fourni une liste de mots décrivant leur travail et leur ressenti. ⠩ Eurostandard
26.04.2024 - Sophie Van der Bij : Cultiver lâaudace et la crĂ©ativitĂ©, ça sâapprend - Master Innokick
DI

ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 31.05.2025
Le master Innokick et lâincubateur Pulse font germer les idĂ©es novatrices des jeunes issus des Hautes Ăcoles spĂ©cialisĂ©es. Leur ambition: avoir un impact positif.
Cofondateur de la start-up genevoise klode°, Tim Coutherez a le sourire. Lors de son passage dans lâĂ©mission «Qui veut ĂȘtre mon associé» de la chaĂźne de TV française M6, plus de deux millions de tĂ©lĂ©spectateurs ont dĂ©couvert sa poubelle Ă compost garantie sans odeurs ni moucheron baptisĂ©e Mint. Deux investisseurs ont Ă©tĂ© convaincus, dont le basketteur Tony Parker. Depuis, lâentreprise perce le marchĂ© français et poursuit sa croissance.
Une success story qui inspire Sophie van der Bij*. Ă 23 ans, lâentrepreneuse en herbe lance Tesap, une marque de vĂȘtements revalorisĂ©s. Comme Tim Coutherez avant elle, elle termine son master en innovation Ă Lausanne et a intĂ©grĂ© lâincubateur Pulse de la HES-SO GenĂšve.
Bon pour la planĂšte
Dâapprenti mĂ©canicien moto Ă startupeur? Câest en mettant les mains dans le cambouis que Tim Coutherez Ă©prouve ce qui deviendra son moteur: le plaisir de trouver des solutions. La suite de son parcours reflĂšte bien les perspectives du systĂšme de formation professionnelle suisse.
AprĂšs un diplĂŽme de technicien en gĂ©nie mĂ©canique, il embraye sur la Haute Ăcole du paysage, dâingĂ©nierie et dâarchitecture de GenĂšve (HEPIA) puis rejoint la premiĂšre volĂ©e du master Innokick portant sur la conception de produits et services novateurs. Il y rencontre ses associĂ©s; Aude Ambrosini et Luca Fazzone. Ensemble, ils veulent rĂ©volutionner le tri des biodĂ©chets. «Les brĂ»ler alors quâils sont composĂ©s Ă 90% dâeau et quâils sont une vraie ressource Ă©nergĂ©tique et de valorisation des sols est une aberration», explique le trentenaire.
Avec son alternative Ă la fast fashion, Sophie van der Bij incarne aussi cette gĂ©nĂ©ration en quĂȘte de sens. «On ne peut pas ignorer les enjeux environnementaux et humains. RĂ©ussir en accord avec ses valeurs, câest possible.»
Lâunion fait la force
En deuxiĂšme annĂ©e du master Innokick, la diplĂŽmĂ©e de lâĂcole cantonale dâart de Lausanne (ECAL) imagine Tesap, une start-up de mode circulaire et zĂ©ro dĂ©chet. LâidĂ©e? Embellir de broderies des chemises destinĂ©es au recyclage et les commercialiser. Le fruit dâune dĂ©marche dâinnovation basĂ©e sur lâapproche empathique, itĂ©rative et collaborative du Design Thinking. Cette aventure, Sophie van der Bij la partage avec ses acolytes Diego DĂaz RodrĂguez et ThĂ©o Lachavanne, respectivement architecte et ingĂ©nieur de formation.
«Un projet désirable, faisable et viable repose sur des impératifs esthétiques, techniques et économiques. Notre cursus interdisciplinaire nous pousse à croiser les regards. On apprend les uns des autres», se réjouit la jeune femme.
«Il y a des coups durs, mais la complĂ©mentaritĂ© et lâentente de lâĂ©quipe sont de puissants leviers de motivation et de rĂ©solution», ajoute Tim Coutherez.
Du rĂȘve Ă la rĂ©alitĂ©
Se remettre en question, Ă©chouer, rebondir, crĂ©er, oser: autant de compĂ©tences entrepreneuriales que le master Innokick permet Ă ses Ă©tudiants de dĂ©velopper Ă travers la pratique et lâimmersion.
Reste Ă concrĂ©tiser son projet. Les grands potentiels issus dâune haute Ă©cole genevoise peuvent bĂ©nĂ©ficier dâun accompagnement personnalisĂ© au sein de lâincubateur Pulse. SĂ©minaires, espace de coworking, ateliers de prototypage, coaching, rĂ©seau professionnel: un microcosme propice au dĂ©marrage. Parmi les start-up «propulsĂ©es», klode° et, bientĂŽt, Tesap. «Câest le cadre idĂ©al pour explorer des solutions Ă©conomiques afin de pouvoir aller au bout de notre dĂ©marche Ă©thique», sâenthousiasme Sophie van der Bij.
Quant Ă Tim Coutherez, il relĂšve de nouveaux dĂ©fis pour Ă©tendre klode° et distribuer la poubelle Mint dans des grandes enseignes. «Apprendre et innover, câest sans fin!»
Article de Jennifer Weil paru dans 24 Heures (25.04.2024) :
https://www.24heures.ch/entrepreunariat-succes-du-master-innokick-et-de-pulse-276630384094
Sophie est diplÎmée de l'ECAL (Bachelor Design industriel et de produits, 2022).
https://www.instagram.com/bijdesign/
Cofondateur de la start-up genevoise klode°, Tim Coutherez a le sourire. Lors de son passage dans lâĂ©mission «Qui veut ĂȘtre mon associé» de la chaĂźne de TV française M6, plus de deux millions de tĂ©lĂ©spectateurs ont dĂ©couvert sa poubelle Ă compost garantie sans odeurs ni moucheron baptisĂ©e Mint. Deux investisseurs ont Ă©tĂ© convaincus, dont le basketteur Tony Parker. Depuis, lâentreprise perce le marchĂ© français et poursuit sa croissance.
Une success story qui inspire Sophie van der Bij*. Ă 23 ans, lâentrepreneuse en herbe lance Tesap, une marque de vĂȘtements revalorisĂ©s. Comme Tim Coutherez avant elle, elle termine son master en innovation Ă Lausanne et a intĂ©grĂ© lâincubateur Pulse de la HES-SO GenĂšve.
Bon pour la planĂšte
Dâapprenti mĂ©canicien moto Ă startupeur? Câest en mettant les mains dans le cambouis que Tim Coutherez Ă©prouve ce qui deviendra son moteur: le plaisir de trouver des solutions. La suite de son parcours reflĂšte bien les perspectives du systĂšme de formation professionnelle suisse.
AprĂšs un diplĂŽme de technicien en gĂ©nie mĂ©canique, il embraye sur la Haute Ăcole du paysage, dâingĂ©nierie et dâarchitecture de GenĂšve (HEPIA) puis rejoint la premiĂšre volĂ©e du master Innokick portant sur la conception de produits et services novateurs. Il y rencontre ses associĂ©s; Aude Ambrosini et Luca Fazzone. Ensemble, ils veulent rĂ©volutionner le tri des biodĂ©chets. «Les brĂ»ler alors quâils sont composĂ©s Ă 90% dâeau et quâils sont une vraie ressource Ă©nergĂ©tique et de valorisation des sols est une aberration», explique le trentenaire.
Avec son alternative Ă la fast fashion, Sophie van der Bij incarne aussi cette gĂ©nĂ©ration en quĂȘte de sens. «On ne peut pas ignorer les enjeux environnementaux et humains. RĂ©ussir en accord avec ses valeurs, câest possible.»
Lâunion fait la force
En deuxiĂšme annĂ©e du master Innokick, la diplĂŽmĂ©e de lâĂcole cantonale dâart de Lausanne (ECAL) imagine Tesap, une start-up de mode circulaire et zĂ©ro dĂ©chet. LâidĂ©e? Embellir de broderies des chemises destinĂ©es au recyclage et les commercialiser. Le fruit dâune dĂ©marche dâinnovation basĂ©e sur lâapproche empathique, itĂ©rative et collaborative du Design Thinking. Cette aventure, Sophie van der Bij la partage avec ses acolytes Diego DĂaz RodrĂguez et ThĂ©o Lachavanne, respectivement architecte et ingĂ©nieur de formation.
«Un projet désirable, faisable et viable repose sur des impératifs esthétiques, techniques et économiques. Notre cursus interdisciplinaire nous pousse à croiser les regards. On apprend les uns des autres», se réjouit la jeune femme.
«Il y a des coups durs, mais la complĂ©mentaritĂ© et lâentente de lâĂ©quipe sont de puissants leviers de motivation et de rĂ©solution», ajoute Tim Coutherez.
Du rĂȘve Ă la rĂ©alitĂ©
Se remettre en question, Ă©chouer, rebondir, crĂ©er, oser: autant de compĂ©tences entrepreneuriales que le master Innokick permet Ă ses Ă©tudiants de dĂ©velopper Ă travers la pratique et lâimmersion.
Reste Ă concrĂ©tiser son projet. Les grands potentiels issus dâune haute Ă©cole genevoise peuvent bĂ©nĂ©ficier dâun accompagnement personnalisĂ© au sein de lâincubateur Pulse. SĂ©minaires, espace de coworking, ateliers de prototypage, coaching, rĂ©seau professionnel: un microcosme propice au dĂ©marrage. Parmi les start-up «propulsĂ©es», klode° et, bientĂŽt, Tesap. «Câest le cadre idĂ©al pour explorer des solutions Ă©conomiques afin de pouvoir aller au bout de notre dĂ©marche Ă©thique», sâenthousiasme Sophie van der Bij.
Quant Ă Tim Coutherez, il relĂšve de nouveaux dĂ©fis pour Ă©tendre klode° et distribuer la poubelle Mint dans des grandes enseignes. «Apprendre et innover, câest sans fin!»
Article de Jennifer Weil paru dans 24 Heures (25.04.2024) :
https://www.24heures.ch/entrepreunariat-succes-du-master-innokick-et-de-pulse-276630384094
Sophie est diplÎmée de l'ECAL (Bachelor Design industriel et de produits, 2022).
https://www.instagram.com/bijdesign/
24.04.2024 - Nouvelles acquisitions collection d'art - Ville de Lausanne
AV, PH

ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 31.05.2027
Chaque annĂ©e, de nouvelles Ćuvres rejoignent la Collection dâart de la Ville de Lausanne par le biais dâune campagne dâacquisitions ainsi que par des commandes dans le cadre de pour cent culturels.
2023 a vu arriver une toile dâElisabeth Llach* et une dâAnjesa Dellova*. ComplĂ©tĂ©es par deux donations, une peinture de ThĂ©rĂšse Martin et une Ćuvre de FaĂŻk Al-Aboudi.
En 2022, ce ne sont pas moins de 7 Ćuvres qui ont Ă©tĂ© acquises. Quatre sculptures de Stefania Carlott*i, une vidĂ©o de Sophie Ballmer* et deux toiles de David Monnet*.
* Alumni ECAL
Autres oeuvres d'alumni ECAL acquis précédemment :
- Luc Aubort
- Nicola Delaroche
- Daniela Droz
- Florian Jamet
- Miquel Menezes
- Sandrine Pelletier
- Guillaume Pilet
- Gina Proenza
- David Weishaar
https://www.lausanne.ch/portrait/culture/collection-art/la-collection/dernieres-acquisitions.html
2023 a vu arriver une toile dâElisabeth Llach* et une dâAnjesa Dellova*. ComplĂ©tĂ©es par deux donations, une peinture de ThĂ©rĂšse Martin et une Ćuvre de FaĂŻk Al-Aboudi.
En 2022, ce ne sont pas moins de 7 Ćuvres qui ont Ă©tĂ© acquises. Quatre sculptures de Stefania Carlott*i, une vidĂ©o de Sophie Ballmer* et deux toiles de David Monnet*.
* Alumni ECAL
Autres oeuvres d'alumni ECAL acquis précédemment :
- Luc Aubort
- Nicola Delaroche
- Daniela Droz
- Florian Jamet
- Miquel Menezes
- Sandrine Pelletier
- Guillaume Pilet
- Gina Proenza
- David Weishaar
https://www.lausanne.ch/portrait/culture/collection-art/la-collection/dernieres-acquisitions.html
24.04.2024 - Namsa Leuba : Acquisition de l'oeuvre "La femme aux coris" par la Commission culturelle de Renens
PH

ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 31.07.2026
L'exposition Tropicadelic de la photographe suisse Namsa Leuba s'est tenue à la Ferme des Tilleuls l'année derniÚre. Une excellente occasion pour la Commission culturelle de la Ville de Renens de faire l'acquisition d'un tirage photographique de l'artiste, qui a accompli sa formation en terre renanaise.
DiplÎmée d'un Master de Direction artistique et photographie de l'ECAL en 2015, Namsa Leuba questionne par son travail la représentation des identités africaines à travers le prisme occidental, ainsi que les questions de genre en Polynésie. A travers le portrait acquis par Renens, l'artiste s'efforce de déconstruire une vision stéréotypée des corps mais aussi une certaine perception de l'exotisme, deux points de vue souvent véhiculés par l'art occidental.
https://www.namsaleuba.com
En 2023, dix projets artistiques ont été examinés par la Commission culturelle qui a décidé d'en soutenir huit. En plus de son rÎle dans l'évaluation des demandes de soutien, elle a pour mission de conseiller la Municipalité, notamment en proposant des candidats pour le Mérite culturel de reconnaissance et en suggérant l'acquisition d'oeuvres d'art pour enrichir le patrimoine artistique de la Ville de Renens. Les autorités étudient en ce moment la meilleure maniÚre de le mettre en valeur.
Pour venir admirer l'oeuvre, veuillez appeler le 021 632 75 04 ou passer au Service Culture-Jeunesse-Affaires scolaires Ă la rue de Lausanne 21.
https://www.renens.ch/articles.php?menus_pages_id=16&id=64
Source: Info Renens, no 209 (20 mars 2024), p. 6
DiplÎmée d'un Master de Direction artistique et photographie de l'ECAL en 2015, Namsa Leuba questionne par son travail la représentation des identités africaines à travers le prisme occidental, ainsi que les questions de genre en Polynésie. A travers le portrait acquis par Renens, l'artiste s'efforce de déconstruire une vision stéréotypée des corps mais aussi une certaine perception de l'exotisme, deux points de vue souvent véhiculés par l'art occidental.
https://www.namsaleuba.com
En 2023, dix projets artistiques ont été examinés par la Commission culturelle qui a décidé d'en soutenir huit. En plus de son rÎle dans l'évaluation des demandes de soutien, elle a pour mission de conseiller la Municipalité, notamment en proposant des candidats pour le Mérite culturel de reconnaissance et en suggérant l'acquisition d'oeuvres d'art pour enrichir le patrimoine artistique de la Ville de Renens. Les autorités étudient en ce moment la meilleure maniÚre de le mettre en valeur.
Pour venir admirer l'oeuvre, veuillez appeler le 021 632 75 04 ou passer au Service Culture-Jeunesse-Affaires scolaires Ă la rue de Lausanne 21.
https://www.renens.ch/articles.php?menus_pages_id=16&id=64
Source: Info Renens, no 209 (20 mars 2024), p. 6
04.04.2024 - About Blank Design Office : Lauréat Mérite du design - Mérites de la Ville de Renens 2023
DG, MID

ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 31.05.2025
La Ville de Renens rĂ©compense chaque annĂ©e les personnalitĂ©s ou associations dont l'activitĂ© contribue au rayonnement ou au bien-ĂȘtre de sa collectivitĂ©. 9 mĂ©rites ont Ă©tĂ© remis par les membres de la MunicipalitĂ© jeudi 16 novembre 2023, lors d'une cĂ©rĂ©monie joyeuse et animĂ©e :
MĂ©rite culturel de reconnaissance: First Move
MĂ©rite culturel d'encouragement: Maud Paquis
MĂ©rite du design: About Blank Design Office*
MĂ©rite jeunesse: Rayan Meldan
Mérite du développement durable: Collectif Enchanter Renens
Mérite de l'intégration: Association Dona
MĂ©rite sportif de reconnaissance: Caroline Racloz et David Orteu
MĂ©rite sportif d'encouragement: Nerea Rodriguez Braz
Pour mieux connaßtre les lauréat.e.s, deux questions leur ont été posées :
1. Que représente ce mérite pour vous ?
2. Quels sont vos projets ?
Voici les réponses du trio composant About Blank Design Office* qui a reçu le Mérite du design :
1. Nous travaillons depuis plus de 15 ans à Renens et nous sommes heureux de cette reconnaissance. Ce mérite récompense nos projets mais aussi l'engagement dont nous faisons preuve envers nos clients. Surtout, elle nous procure une grande motivation pour la suite !
2. Nous allons persĂ©vĂ©rer Ă oeuvrer avec l'exigence et la rigueur qui nous caractĂ©risent. Nous prĂ©voyons aussi de mettre en avant notre ancrage local et les relations que l'on entretient avec des partenaires rĂ©gionaux. Nous allons continuer Ă leur offrir un accompagnement pointu et personnel sur leur projet. A l'heure oĂč les intelligences artificielles commencent Ă empiĂ©ter sur nos mĂ©tiers, l'expĂ©rience que l'on propose au client devient essentielle. Il ne faut pas se contenter de rĂ©pondre Ă une demander mais fournir des solutions qui tiennent compte d'un contexte global.
Source: InfoRenens : l'actualité de la Ville de Renens, no 208 (7 février 2024)
*About Blank Design Office est un atelier de design graphique et développement web, fondé en 2007 par Sarah Klay, Audrey Michoud-Devantay [toutes deux au bénéfice d'un Bachelor en Design graphique, 2007] et Lionel Tardy [Bachelor Media & Interaction Design, 2007].
https://aboutblank.ch
https://www.instagram.com/about.blank.design.office/
Photo: Ville de Renens
MĂ©rite culturel de reconnaissance: First Move
MĂ©rite culturel d'encouragement: Maud Paquis
MĂ©rite du design: About Blank Design Office*
MĂ©rite jeunesse: Rayan Meldan
Mérite du développement durable: Collectif Enchanter Renens
Mérite de l'intégration: Association Dona
MĂ©rite sportif de reconnaissance: Caroline Racloz et David Orteu
MĂ©rite sportif d'encouragement: Nerea Rodriguez Braz
Pour mieux connaßtre les lauréat.e.s, deux questions leur ont été posées :
1. Que représente ce mérite pour vous ?
2. Quels sont vos projets ?
Voici les réponses du trio composant About Blank Design Office* qui a reçu le Mérite du design :
1. Nous travaillons depuis plus de 15 ans à Renens et nous sommes heureux de cette reconnaissance. Ce mérite récompense nos projets mais aussi l'engagement dont nous faisons preuve envers nos clients. Surtout, elle nous procure une grande motivation pour la suite !
2. Nous allons persĂ©vĂ©rer Ă oeuvrer avec l'exigence et la rigueur qui nous caractĂ©risent. Nous prĂ©voyons aussi de mettre en avant notre ancrage local et les relations que l'on entretient avec des partenaires rĂ©gionaux. Nous allons continuer Ă leur offrir un accompagnement pointu et personnel sur leur projet. A l'heure oĂč les intelligences artificielles commencent Ă empiĂ©ter sur nos mĂ©tiers, l'expĂ©rience que l'on propose au client devient essentielle. Il ne faut pas se contenter de rĂ©pondre Ă une demander mais fournir des solutions qui tiennent compte d'un contexte global.
Source: InfoRenens : l'actualité de la Ville de Renens, no 208 (7 février 2024)
*About Blank Design Office est un atelier de design graphique et développement web, fondé en 2007 par Sarah Klay, Audrey Michoud-Devantay [toutes deux au bénéfice d'un Bachelor en Design graphique, 2007] et Lionel Tardy [Bachelor Media & Interaction Design, 2007].
https://aboutblank.ch
https://www.instagram.com/about.blank.design.office/
Photo: Ville de Renens
07.02.2023 - Athime de Crécy: Des piÚces de designers entrent au Mobilier national : "C'est notre rÎle d'essayer d'aider des talents"
DI

ECAL Alumni, EXECAL - - Expires 31.03.2025
54 piĂšces viennent d'entrer au Mobilier national et pourraient meubler le palais de l'ĂlysĂ©e, les ministĂšres ou les ambassades. L'institution a lancĂ© l'an dernier sa troisiĂšme campagne d'acquisition Ă l'attention des designers, notamment des jeunes. Objectif : soutenir la crĂ©ation contemporaine.
Bureaux, fauteuils, consoles ou encore bibliothÚques : 54 piÚces en tout genre réalisées par 32 designers viennent d'entrer au Mobilier national, véritable "référence". L'institution, située à Paris (13e), a pour mission de conserver et restaurer ses collections "uniques au monde". Ce sont ses collections qui meublent le palais présidentiel, les ministÚres ou les ambassades. "Ce projet est né pendant la crise de la Covid", explique Hervé Lemoine, président du Mobilier national. Depuis, trois campagnes ont déjà eu lieu et le nombre de lauréats croßt à chaque édition. "Nous avons compris que tous les salons étant annulés, toutes les galeries étant fermées, la jeune création pouvait souffrir de cela, parce que c'est le moment pour elle de montrer ses réalisations les plus récentes. Nous avons donc décidé, un peu dans l'urgence, de faire un plan d'acquisition de piÚces déjà créées par ces jeunes créateurs designers." Parmi les lauréats, figurent des designers de 27 ans et plus. Certains voient leurs créations entrer pour la premiÚre fois dans les collections.
"C'est plus qu'une trÚs grande fierté, pour toute la symbolique de l'idée", se réjouit Athime de Crécy, 27 ans. Ce jeune designer est à son compte depuis l'an dernier, aprÚs un diplÎme de l'ECAL en Suisse [Bachelor Design industriel et de produit, 2017] et cinq années passées à travailler pour le célÚbre Philippe Starck.
Athime de Crécy a imaginé une lampe de bureau sans fil, rechargeable, "constituée d'un long tube surmonté d'un petit miroir dont la surface a été calculée par des ingénieurs suisses pour refléter une lumiÚre qui soit constante sur une grande zone en biais". Cette lampe a séduit le jury qui a décidé de la faire entrer dans les collections de l'institution.
"Dans les typologies de lampes de bureau, vous avez souvent plein de ressorts, des connexions, un assemblage qui doit ĂȘtre minutieux. LĂ , l'idĂ©e est d'avoir un objet Ă©lĂ©mentaire, avec le moins d'Ă©lĂ©ments possibles. Ce sont des expĂ©rimentations avec lesquelles l'industrie du luminaire serait plus frileuse, Ă mon avis, parce que la typologie est quand mĂȘme assez diffĂ©rente de ce qui peut exister dans les catalogues. Que le Mobilier national puisse donner un Ă©cho Ă ce genre de crĂ©ations, pour moi, c'est un outil formidable."
Il déplore que le design résonne aujourd'hui avec une "esthétique de la marchandise, une sous-catégorie de la publicité. Le design est une discipline qui a été inventée par de vrais révolutionnaires, William Morris ou Charlotte Perriand, qui faisaient des fresques en odes au Front populaire. Quand on voit toute l'école du Bauhaus, qui avait vraiment pour ambition de changer la société, en amenant l'art au plus grand nombre... Retrouver ce lien avec le bien commun, le bien public, c'est quelque chose qui me parle beaucoup."
Sa conception du design est "qu'on est là pour faire, avec moins de matiÚre, les choses les plus intelligentes possibles, les plus utiles, les plus belles, les plus fonctionnelles, aussi bien symboliquement qu'à l'usage. On est vraiment dans l'idée d'utiliser les meilleurs procédés les plus économes, ce qui, à mon avis, va revenir au centre du jeu avec les questions environnementales. On a notre rÎle à jouer là -dedans, nous, designers."
LIRE la suite de cet article de Margot Delpierre publié le 3 février 2023 (France Culture, Radio France), y compris son reportage audio (1 minute) :
https://www.radiofrance.fr/franceculture/des-pieces-de-designers-entrent-au-mobilier-national-c-est-notre-role-d-essayer-d-aider-des-talents-9102838
Bureaux, fauteuils, consoles ou encore bibliothÚques : 54 piÚces en tout genre réalisées par 32 designers viennent d'entrer au Mobilier national, véritable "référence". L'institution, située à Paris (13e), a pour mission de conserver et restaurer ses collections "uniques au monde". Ce sont ses collections qui meublent le palais présidentiel, les ministÚres ou les ambassades. "Ce projet est né pendant la crise de la Covid", explique Hervé Lemoine, président du Mobilier national. Depuis, trois campagnes ont déjà eu lieu et le nombre de lauréats croßt à chaque édition. "Nous avons compris que tous les salons étant annulés, toutes les galeries étant fermées, la jeune création pouvait souffrir de cela, parce que c'est le moment pour elle de montrer ses réalisations les plus récentes. Nous avons donc décidé, un peu dans l'urgence, de faire un plan d'acquisition de piÚces déjà créées par ces jeunes créateurs designers." Parmi les lauréats, figurent des designers de 27 ans et plus. Certains voient leurs créations entrer pour la premiÚre fois dans les collections.
"C'est plus qu'une trÚs grande fierté, pour toute la symbolique de l'idée", se réjouit Athime de Crécy, 27 ans. Ce jeune designer est à son compte depuis l'an dernier, aprÚs un diplÎme de l'ECAL en Suisse [Bachelor Design industriel et de produit, 2017] et cinq années passées à travailler pour le célÚbre Philippe Starck.
Athime de Crécy a imaginé une lampe de bureau sans fil, rechargeable, "constituée d'un long tube surmonté d'un petit miroir dont la surface a été calculée par des ingénieurs suisses pour refléter une lumiÚre qui soit constante sur une grande zone en biais". Cette lampe a séduit le jury qui a décidé de la faire entrer dans les collections de l'institution.
"Dans les typologies de lampes de bureau, vous avez souvent plein de ressorts, des connexions, un assemblage qui doit ĂȘtre minutieux. LĂ , l'idĂ©e est d'avoir un objet Ă©lĂ©mentaire, avec le moins d'Ă©lĂ©ments possibles. Ce sont des expĂ©rimentations avec lesquelles l'industrie du luminaire serait plus frileuse, Ă mon avis, parce que la typologie est quand mĂȘme assez diffĂ©rente de ce qui peut exister dans les catalogues. Que le Mobilier national puisse donner un Ă©cho Ă ce genre de crĂ©ations, pour moi, c'est un outil formidable."
Il déplore que le design résonne aujourd'hui avec une "esthétique de la marchandise, une sous-catégorie de la publicité. Le design est une discipline qui a été inventée par de vrais révolutionnaires, William Morris ou Charlotte Perriand, qui faisaient des fresques en odes au Front populaire. Quand on voit toute l'école du Bauhaus, qui avait vraiment pour ambition de changer la société, en amenant l'art au plus grand nombre... Retrouver ce lien avec le bien commun, le bien public, c'est quelque chose qui me parle beaucoup."
Sa conception du design est "qu'on est là pour faire, avec moins de matiÚre, les choses les plus intelligentes possibles, les plus utiles, les plus belles, les plus fonctionnelles, aussi bien symboliquement qu'à l'usage. On est vraiment dans l'idée d'utiliser les meilleurs procédés les plus économes, ce qui, à mon avis, va revenir au centre du jeu avec les questions environnementales. On a notre rÎle à jouer là -dedans, nous, designers."
LIRE la suite de cet article de Margot Delpierre publié le 3 février 2023 (France Culture, Radio France), y compris son reportage audio (1 minute) :
https://www.radiofrance.fr/franceculture/des-pieces-de-designers-entrent-au-mobilier-national-c-est-notre-role-d-essayer-d-aider-des-talents-9102838
10.03.2020 - ⌠P. Egger, J. Vacheron, L. Archer: Digital Strategies in Genre-Defining Magazines (DSGDM) [Long term reference]
CV

EXECAL, Association - Expires 30.04.2030
Digital Strategies in Genre-Defining Magazines is a research initiated by the Master in Art Direction at ECAL and led by Philippe Egger, Joël Vacheron and Luke Archer. The project took place over a series of workshops, conferences and interviews between the autumn semester of 2013 and the spring semester of 2015.
DSGDM starts out from the observation that magazine production has undergone unprecedented growth since the 2000s, particularly in niche topics. Many of these genre-defining magazines developed their own approaches to a digital counterpart of the printed version, which often vary vastly, sometimes being led by a photographic approach, sometimes a graphic approach or alternatively a user experience approach. DSGDM focuses on these strategies, with the aim of creating an overview of the landscape of digital publishing. It also tries to identify the various roles within this landscape so that students may better place their own practice in this complex field.
Furthermore, leading figures from within the field of digital publishing, each with a specific practice, were invited to work with the students to explore new digital strategies for genre-defining magazines and beyond. At once a research report, an educational tool and an experimental platform, this website highlights these different approaches while offering a range of resources and original strategies.
The context of this project, that of editing and designing magazines, stems from the fact that it best describes the multi-facetted fields explored within the Art Direction master. The term âgenre-defining magazinesâ derives from the exhibition titled "Paper Weight: Genre-defining magazines, 2000 to Now" at Haus der Kunst, which was one of the first comprehensive and defining events to highlight the re-emergence of independent publishing in recent years.
GUEST LECTURERS
Anthon Astrom
Laurenz Brunner
Jason Evans
Marc Kremers
Dan Michaelson
Alan Woo
Lukas Zimmer
PARTICIPANTS
Daniel Aires de Sena, Kim Andenmatten, Leonardo Azzolini, Sylvain Esposito, Maria Guta, Larissa Kasper, Laurence Kubski, Namsa Leuba, Eric Loizzo, Jessica Mantel, Jana Neff, Michaël Teixeira, Kyoungtae Kim, Maria Trofimova, Loris Olivier, Johannes Bauer, Sabina Vera Bösch, Christelle Boulé, Dmitry Bukreev, Ricardo Ferrol, Tobias Holzmann, Simon Mager, Charlotte Marcodini, Nicolas Polli, Jagoda Wisniewska, Heejae Yang
THEMES
The programme is divided into five parts, each focusing on a different aspect of design, image production and user experience. These themes are explored through workshops, interviews and critical tools.
COLOPHON
Researchers:
Philippe Egger
Joël Vacheron
Luke Archer
Header images:
MAAD Team
Portraits and workshop images:
Prune Simon-Vermot
Texts:
Joël Vacheron
Philippe Egger
Luke Archer
Interviews:
Joël Vacheron
Proofreading and translation:
Letizia Monti
Website design:
Philippe Egger
Luke Archer (Omnigroup)
Website programming:
Luke Archer (Omnigroup)
Typeface:
Terrazzo (ecal-typefaces)
Director:
Alexis Georgacopoulos
R&D supervisor:
Luc Bergeron
DSGDM starts out from the observation that magazine production has undergone unprecedented growth since the 2000s, particularly in niche topics. Many of these genre-defining magazines developed their own approaches to a digital counterpart of the printed version, which often vary vastly, sometimes being led by a photographic approach, sometimes a graphic approach or alternatively a user experience approach. DSGDM focuses on these strategies, with the aim of creating an overview of the landscape of digital publishing. It also tries to identify the various roles within this landscape so that students may better place their own practice in this complex field.
Furthermore, leading figures from within the field of digital publishing, each with a specific practice, were invited to work with the students to explore new digital strategies for genre-defining magazines and beyond. At once a research report, an educational tool and an experimental platform, this website highlights these different approaches while offering a range of resources and original strategies.
The context of this project, that of editing and designing magazines, stems from the fact that it best describes the multi-facetted fields explored within the Art Direction master. The term âgenre-defining magazinesâ derives from the exhibition titled "Paper Weight: Genre-defining magazines, 2000 to Now" at Haus der Kunst, which was one of the first comprehensive and defining events to highlight the re-emergence of independent publishing in recent years.
GUEST LECTURERS
Anthon Astrom
Laurenz Brunner
Jason Evans
Marc Kremers
Dan Michaelson
Alan Woo
Lukas Zimmer
PARTICIPANTS
Daniel Aires de Sena, Kim Andenmatten, Leonardo Azzolini, Sylvain Esposito, Maria Guta, Larissa Kasper, Laurence Kubski, Namsa Leuba, Eric Loizzo, Jessica Mantel, Jana Neff, Michaël Teixeira, Kyoungtae Kim, Maria Trofimova, Loris Olivier, Johannes Bauer, Sabina Vera Bösch, Christelle Boulé, Dmitry Bukreev, Ricardo Ferrol, Tobias Holzmann, Simon Mager, Charlotte Marcodini, Nicolas Polli, Jagoda Wisniewska, Heejae Yang
THEMES
The programme is divided into five parts, each focusing on a different aspect of design, image production and user experience. These themes are explored through workshops, interviews and critical tools.
COLOPHON
Researchers:
Philippe Egger
Joël Vacheron
Luke Archer
Header images:
MAAD Team
Portraits and workshop images:
Prune Simon-Vermot
Texts:
Joël Vacheron
Philippe Egger
Luke Archer
Interviews:
Joël Vacheron
Proofreading and translation:
Letizia Monti
Website design:
Philippe Egger
Luke Archer (Omnigroup)
Website programming:
Luke Archer (Omnigroup)
Typeface:
Terrazzo (ecal-typefaces)
Director:
Alexis Georgacopoulos
R&D supervisor:
Luc Bergeron
22.11.2019 - ⌠Louise Paradis : TM RSI SGM 1960-90 RESEARCH ARCHIVE [long term reference]
DG

EXECAL, Association - Expires 31.12.2025
TM RSI SGM 1960-90 RESEARCH ARCHIVE
http://www.tm-research-archive.ch
This website is derived from an exhaustive research within ECAL led by Louise Paradis (2012) on the Typographische MonatsblÀtter (TM) focusing on the issues from 1960 till 1990.
The Typographische MonatsblĂ€tter was one of the most important journals to successfully disseminate the phenomenon of âSwiss typographyâ to an international audience. With more than 70 years in existence, the journal witnessed significant moments in the history of typography and graphic design. Its contributors include some of the most influential designers.
This project was initiated by Louise Paradis, with the guidance of François Rappo and Roland FrĂŒh, as part of her Master degree in Art Direction at the ECAL/University of Art and Design Lausanne, Switzerland in 2011. The project continued with the financial support from ECAL and the University of Applied Sciences and Arts Western Switzerland (HES-SO).
Book published by Lars MĂŒller Publishers.
http://www.tm-research-archive.ch
This website is derived from an exhaustive research within ECAL led by Louise Paradis (2012) on the Typographische MonatsblÀtter (TM) focusing on the issues from 1960 till 1990.
The Typographische MonatsblĂ€tter was one of the most important journals to successfully disseminate the phenomenon of âSwiss typographyâ to an international audience. With more than 70 years in existence, the journal witnessed significant moments in the history of typography and graphic design. Its contributors include some of the most influential designers.
This project was initiated by Louise Paradis, with the guidance of François Rappo and Roland FrĂŒh, as part of her Master degree in Art Direction at the ECAL/University of Art and Design Lausanne, Switzerland in 2011. The project continued with the financial support from ECAL and the University of Applied Sciences and Arts Western Switzerland (HES-SO).
Book published by Lars MĂŒller Publishers.
29.09.2019 - ⌠Prix & distinctions dĂ©cernĂ©s aux alumni ECAL = ECAL Alumni Awards & Distinctions
All

EXECAL, Association - Expires 31.12.2025
Vous pouvez suivre et (re)trouver les Prix et distinctions récompensant les alumni, à partir des archives ECAL datant de 2011.
https://www.ecal.ch/fr/1064/news-presse/prix-distinctions
---
You can follow and find the Alumni Awards and Distinctions from the ECAL archives since 2011.
https://www.ecal.ch/en/1064/news-press/awards
Photo prétexte : ECAL/Marie Rime
https://www.ecal.ch/fr/1064/news-presse/prix-distinctions
---
You can follow and find the Alumni Awards and Distinctions from the ECAL archives since 2011.
https://www.ecal.ch/en/1064/news-press/awards
Photo prétexte : ECAL/Marie Rime